Parmi les expositions vues depuis un mois, mais dont je n’ai pas trouvé le temps de parler, je ne vous dirai pas grand chose d’Art Brussels, foire un peu tristounette et vue au pas de course. J’y ai surtout retenu une très belle et spectaculaire installation de Katia Bourdarel sur le stand de La Bank, Petit frère, avec des mannequins aux têtes de biche en robes féériques : hybridité inquiétante, animalité fascinante (avec le rouge d’une tache de sang sur la robe blanche au sol) que, j’espère, nous reverrons au Musée de la Chasse ou ailleurs. Ajoutons les expérimentations vidéo d’Edith Dekyndt (hélas manquées à Paris aux Filles du Calvaire) et, à la galerie barcelonaise Senda, les vues photographiques troublées d’Anna Malagrida à Amman (Vistas veladas; aussi manquée chez RX), deux beaux travaux sur la vision et le réel. Aux antipodes, Comfort #7, une installation de Sabina Lang et Daniel Baumann faite de structures gonflables transparentes suspendues, qui aurait un certain intérêt plastique, structurant un espace, si le cartel ne nous apprenait pas que l’oeuvre est financée par la banque ING car elle reflète leur mode de relation avec leurs clients : transparent, direct, flexible. Pitié !
Lors du même voyage, en Flandre, d’abord un beau spectacle chorégraphique de Vanessa Le Mat et Katia Feltrin, My Deer (Massacres) à De Singel à Anvers (spectacle revu au Musée de la Chasse - encore - pour la Nuit des musées).







Pour ceux-ci et quelques autres (Boris Chouvellon, Mildred Rambaud, Fabrice Parizy, Élise Sorin, Till Roeskens, Nastia Bolchakova -et aussi là -, Tony Regazzoni - déjà vu à Bordeaux -, Yasmina Benabderrahmane) parmi la centaine d’artistes présents, cela valait la peine d’aller à Montrouge. Demain, où seront-ils ?
Toutes photos excepté n°4 par l’auteur.
