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La durée de vie anthropotechnologique

Publié le 31 mai 2009 par Gregory71

La durée de vie des systèmes d’enregistrement technologique est une question de plus en plus importante pour l’anthropologie du fait de leur inextricabilité croissante. S’il est absurde de penser que ces systèmes sont éternels puisqu’on en connaît l’obsolescence rapide et la nature idéologique d’une telle conception, il est tout aussi absurde de ne pas apercevoir la démesure de cette temporalité par rapport à la finitude humaine. Certains de ces systèmes dépassent à proprement parler notre temps de vie et induisent donc une nouvelle dimension dans le sentiment de notre propre mortalité. Cette dernière n’est pas indépendante de ce qui lui répond, c’est-à-dire la sauvegarde comme inscription sur un support matériel.

Nous nommons mortalité, la finitude humaine et obsolescence, la durée de vie des technologies. Nous distinguons dans l’obsolescence, un premier type qui est économique et qui constitue la valeur marchande d’un dispositif et un second type technique qui constitue la durée de son fonctionnement opératoire. Il y a entre ce second type et la mortalité des articulations à explorer dans la mesure ou les mortels que nous sommes inscrivent des traces sur des supports technologiques et se lient ainsi à eux de façon essentielle.


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