Mais pas de chance, une fois sur place, caméras et appareils photo sont interdits. Pourquoi ? Éviter que des inédits présents dans le musée ne soient reproduits, et aussi parce que justement, certains de ces inédits pourraient se trouver dans la boutique de vente qui clôt la visite du musée... Bref, tension chez les journalistes, rapporte Le Figaro, et une vingtaine de personnes tournent les talons, sans autre forme d'article.
Du coup, le biographe d'Hergé, Benoît Peeters est navré : « Tout cela me désole. Il faut savoir que ce projet est une initiative courageuse de Fanny Rodwell, qui fut l'épouse d'Hergé. Il semblait que cela soit pour elle le plus gros enjeu depuis la mort de son mari. En théorie, cela aurait dû être une sorte de grand cadeau, autant pour les amateurs de Tintin que pour l'œuvre d'Hergé. »
Ben oui, mais dans les faits, c'est un tout autre son de cloche, bien plus déplorable encore : « Hélas, la maladresse et l'arrogance d'une telle interdiction gâche quelque peu la fête. J'aurais aimé applaudir des deux mains. Pour l'heure, j'ai envie de dire : sauvons l'initiative de Fanny Rodwell, qui a tout de même dépensé plus de 20 millions d'euros sur fonds privés pour bâtir ce qui reste un trésor pour les passionnés de Tintin. Et sauvons le soldat Portzamparc dont le travail est splendide. »
Pour l'heure, aucune explication ne nous est parvenue sur la réalité des motifs invoqués ni la pertinence de cette interdiction.