Cette journée commence sous le signe...de la loose ! Après un réveil plutôt matinal (merci l'ascenseur de l'auberge, tout foireux), la voiture a eu la mauvaise idée d'avoir été amenée à la fourrière, c'est plutôt moche en effet. L'addition aussi : 188€, merci pour tout (n'hésitez pas à envoyer vos dons...) ! Mais tant bien que mal, Ju et moi-même (accompagnés d'un collègue de POPnews) nous rendons sur le site, non sans que je tombe dans un trou (?) peu avant...Bref, le premier concert à l'auditorium s'annonce utile, au moins pour récupérer.Et surtout, Damien Jurado, dans le cadre fermé et somptueux de l'auditorium, est un merveilleux antidote à la fatigue et autres pépins. Seul à sa guitare, il dégage une prestance extraordinaire, déroulant un folk de storyteller hanté, comme un "Nebraska" interprété live. Les chansons sont parfaites et racontent des histoires d'être humain, qui se déchirent, s'aiment, se tuent. C'est très très beau, mention spéciale à la chanson "The Killer", impressionnante quand le songwriter hurle à pleins poumons "They will never find you ! They will never catch me !". Grosse claque, indubitalement.
Le MySpace de Damien Jurado
La succession (pour ma part), c'est Magnolia Electric Co. sur la scène Rockdelux. Americana classique (trop ?) assurée par Jason Molina, dont ce n'est pas forcément le domaine en solo, mais c'est carré. Peut-être un peu prévisible (les soli sont là où on s'y attend, les breaks aussi) mais la très belle voix de Jason Molina permet à l'ensemble de surnager plutôt bien.
Le MySpace de Electric Magnolia Co.
Sur la grande scène est annoncée la belle Natasha Khan, âme de Bat For Lashes. Dans une tenue dont je ne jugerai pas de la pertinence (même si j'ai apprécié), l'Anglaise et son groupe (dont un homme, alors qu'avant il n'y avait que des femmes) commencent par "Glass" et "Sleep Alone" (du dernier "Two Suns"). Entrée remarquable, mais ce sera aussi le pic du concert. Le reste de la setlist est mal fichu, et le son n'est pas bien terrible (basses assourdissantes, peu de claviers). Quelques titres du premier disque donnent le change ("Horse and I", "What's a Girl to Do ?") mais pas mal de titres laborieux ont tendance à faire baisser l'intensité du show, et quelques oublis étranges ("Trophy") plombent un eu le concert, en plus de l'attitude un peu perchée de la miss Khan. Même "Daniel", l'une des chansons de l'année pour moi, n'arrive pas à atténuer cette déception, oh pas très importante, mais quand même : j'espérais clairement mieux.
Le MySpace de Bat For Lashes
La chronique de "Two Suns" sur POPnews
Un petit crochet pour Spiritualized ensuite, mais j'ai du mal à m'enthousiasmer pour les chansons, qui passent de gros moments sonores à quelques aspirations soul. Mai sje ne sais pas si c'est la voix du chanteur ou le son, mais je n'accroche pas vraiment, il manque un truc, une étincelle de folie peut-être, de la gnac dans le groupe, bref...
Le MySpace de Spiritualized
Mais sur la scène Pitchfork sont annoncés les jeunes chiens fous de The Pains Of Being Pure At Heart. Et c'est un gros plaisir (hélas passé en partie au stand de bière) que de voir les cinq débiter leur pop hyper chaleureuse en sautillant partout. Et es tubes, ils en ont à la pelle : si "Come Saturday" et "Young Adult Friction" sont évidents, tous les titres sont interprétés avec fraîcheur et volonté, c'est très souvent joyeux et on sent bien qu'ils s'éclatent en jouant leur musique : mentions spéciales à "Stay Alive" (qui a tout du tube absolu) et "Everything With You". Très très chouette, et en plus, ça ne dure pas longtemps, donc la migration vers une autre scène est très aisée.
Le MySpace de The Pains Of Being Pure At Heart
La chronique du disque sur POPnews
Et c'est Jason Lytle, ex-leader de Grandaddy qui joue sur la scène Ray-Ban. Et si lui a abandonné la barbe, ce n'est aps le cas de ses acolytes, et tout le monde arbore un couvre-chef. Toujours très à l'aise dans le domaine de la pop lo-fi (faut dire que Grandaddy, c'était pas mal lui), le concert est très agréable, à défaut d'être surprenant. Mélodique, plaçant quelques coups de freins ou ardeurs sonores au détour de la setlist, le chanteur termine par "A.M. 180" de Grandaddy, pour le plus grand bonheur des fans. A noter cependant la mauvaise humeur du Mister, qui fulmina presque tout le concert envers les ingénieurs du son.
Le MySpace de Jason Lytle
Bon, voilà l'incompréhension du festival pour ma part : Sunn O))). En même temps, je savais plus ou moins que c'était tout ou rien. Et oui, ce ne fut rien, mais je pense que je n'avais pas les clés pour appréhender le phénomène. En tournée pour jouer "Grimmrobe Demos", leurs débuts extrêmes, effectivement la musique du duo est déroutante. Mais peut-on parler de musique quand l'expérience (c'est ce dont il s'agit !) consiste à jouer sur la longueur des notes pour faire apparaître une harmonie bien particulière ? Déroutant, et même si je n'ai clairement pas apprécié, je crois qu'avec le recul, je ne regrette pas.
Le MySpace de Sunn O)))
Accéder à la chronique du dernier Sunn O))) sur POPnews
Je squatte la scène ATP car les prochains sur la liste sont The Drones. Et le combo australien a parfaitement confirmé la réussite totale de leur dernier "Havilah", avec un Gareth Liddiard déchaîné au chant, un batteur qui cogne dur (à en perdre ses baguettes, plusieurs fois) et un guitariste qui enchaîne les soli abrasifs avec talent. Le dernier disque est bien représenté, avec les brûlots "I Am the Supercargo" ou "The Minotaur", absolument titanesques et joués / chantés super fort. Mais jamais le groupe ne baissera d'intensité : possédés, les musiciens livrent une prestation brillante et qui les placent dans le top des groupes de rock malencontreusement méconnus !
Le MySpace de The Drones
La chronique de "Havilah" sur POPnews
Dernière étpae de la journée : Dan Deacon, scène Pitchfork. Bon, je sais pas si j'ai beaucoup apprécié, mais clairement, c'était un gros spectacle. Complètement barré, le concert ne ressemble à pas grand chose de déjà entendu, le leader triture ses machines en haranguant la foule, faisant danser (?) celle-ci, dans une ambiance d'electro-pop tribale complètement hallucinante. Ca part un peu dans tous les sens, le concert se termien avec un bonhomme déguisé en pastille Drill géante, qui se dandine comme sous acide. Bon, ça valait clairement le déplacement, après, sur disque je ne sais pas, mais le spectacle, whouah !
Le MySpace de Dan Deacon
Après ça, retour à l'auberge, puis dodo (bien nécessaire), avant (déjà) le dernier jour !
Compte-rendu du premier jour
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble