J'aime le cinéma chinois. Vous commencez à certainement le savoir. J'apprécie les
grandes fresques historiques de Zhang Yimou ("Hero","Le secret des poignards volants") et de John Woo ("les 3 Royaumes") ou les thrillers policiers de la branche Hong Kongaise de ce
formidable et créatif cinéma.
J'adore me plonger dans ces histoires de triades, de mafias qui s'entre déchirent pour le pouvoir, ces hommes qui règlent leurs problèmes à coup de flingues. Il y a souvent des séquences d'une
incroyable frénésie où nous perdons notre latin. Pour celles et ceux qui s'ennuient devant leur écran de télévision, je vous conseille avec force de vous procurer de toute urgence la trilogie
"Infernal Affairs"
Mais l'essentiel est ailleurs. C'est un cinéma qui se caractérise par son approche incisive des personnages et des situations, une manière de filmer que les américains pillent depuis deux
décennies au moins et un respect absolu pour les goûts du public.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser de prime abord, il y a souvent une morale à retenir. L'un des plus bel exemple est "Breaking News" de Johnnie To qui dénonce avec force l'omniprésence des médias et la culture de l'image poussée jusqu'à son paroxysme. Un régal.
Et pour les derniers réfractaires je vous incite à regarder "Sparrow" sorti l'an dernier. Il y a une poésie des
images que l'on ne rencontre nulle part ailleurs. La séquence du ballet des parapluies est déjà entrée dans la légende.
En ce moment j'ai une passion pour ce cinéaste. En quelques heures j'ai fait l'acquisition de cinq longs métrages du bonhomme. Je possédais déjà "Breaking News" et "Triangle" (né de la collaboration avec Ringo Lam et Tsui Hark).
Je me suis donc procuré : "Election 1", "Election 2", "Mad
Detective", "Fulltime Killer" et "Runing
out of Time". De longues et belles heures en perspective.