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« Jours tranquilles » à Auschwitz : Bourreaux et insouciants, les SS savaient profiter de la vie, entre des actes de mort…

Publié le 23 septembre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Devoir de mémoire ? Devoir d’information d’abord. Et face à l’indicible, nous ne savons pas tout encore…. Bien des témoignages inédits, bien des documents non publiés, bien des archives personnelles cachées, égarées ou oubliées conservent leurs secrets.

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Deux « nouveautés » en la matière ces derniers jours :

>>>un album photo révélé par le New-York Times et mis en relief par le Journal du Dimanche de ce jour : comment les SS vivaient des jours tranquilles à Auschwitz. Des documents qui donnent froids dans le dos. Quand on a , à l’esprit, d’autres photos…

>>>Et un texte inconnu  de Primo Lévy dont une phrase reste un avertissement surtout en cette ère où l’efficacité commande d’aller de l’avant avec des regards très sélectifs sur le passé : «Quiconque oublie son passé est condamné à le revivre».

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En janvier dernier, une archiviste du Mémorial de l’Holocauste de Washington a reçu une enveloppe de photos conservées depuis 60 ans par un ancien agent des services de renseignement de l’armée : L’album dit de Karl Höcker (commandant adjoint du camp de mai 44 à janvier 45). Höcker  n’a pas pris lui-même les photos puisqu’il figure en bonne place sur nombre d’entre elles, mais il se révèle bon rédacteur (froid) de légendes et soigneux dans la conservation de ses « souvenirs ». Des souvenirs roses d’une période noire. « Les bourreaux ne l’étaient pas en permanence », commente Serge Klarsfeld dans le JDD  « La barbarie d’un coté, la vie ordinaire de l’autre »… 

Ces photos montrent comment les SS de Auschwitz occupaient leur temps libre, les jours où, las de la routine de l’extermination, ils exerçaient leur droit à la paresse. Et au divertissement. Au « temps libre ». A des loisirs ordinaires pour se repose d’une barbarie « ordinaire »

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A l’époque où ont été pris ces clichés, en 44, les chambres à gaz et les fours crématoires marchaient jour et nuit pour « traiter » les arrivages massifs de juifs hongrois. Et l'Armée Rouge se rapprochait dangereusement.

Mais les gardes savaient tout de même se divertir dans leur retraite voisine du camp. On les voit chanter à la chorale, boire du schnaps et de la bière, danser au son d’un accordéon et flirter avec les dames SS : des  coquettes, celles-là, des coquines, et des  gourmandes. Il y a aussi des photos inédites d’un certain docteur Mengele… L’ensemble, commenté par l’archiviste du Mémorial sur le site du New York Times, offre une nouvelle et sidérante vision de l’ignominie humaine. 

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Vingt ans après le suicide de Primo Lévi, soixante après la publication de «Si c’est un homme», son témoignage de rescapé d’Auschwitz, un autre document signé de sa main a été retrouvé dans les archives du mémorial israélien de Yad Vashem, à Jérusalem. On y trouve les noms écrits en toutes lettres de ses compagnons d’infortune, des noms escamotés dans le livre. Ceux que l’auteur a rencontrés entre septembre 1943, date de son arrestation en Italie, et janvier 1947, quand il est revenu de déportation. Ceux de son groupe de résistants, celui du traître «qui ne devait pas tarder à nous dénoncer», ceux des médecins juifs du camp d'Auschwitz, dont le Grec ayant «dénoncé les malades aux SS» et le Français, «plus humain», son chef de baraquement.

Selon la direction des archives de Yad Vashem, le document, daté du 14 juin 1960, était destiné aux juges d'instruction qui travaillaient à la préparation du procès d'Adolf Eichmann, capturé en Argentine par les Israéliens en 1960, puis jugé à Jérusalem et condamné à mort par pendaison le 15 décembre 1961

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Depuis plus d’un demi-siècle, la littérature concentrationnaire, de Primo Levi à Robert Anthelme en passant par Jorg Semprun,  Charlotte Delbo et d’autres, exerce horreur et fascination. Avec obsédante, cette question toujours  sans vraie réponse : comment écrire et penser après Auschwitz.

«Le Magazine Littéraire» y consacre un dossier ce mois-ci: «comment les rescapés des camps, d’abord paralysés par le souci d’oublier, d’effacer, de taire, choisissent de se faire entendre et de raconter l’indicible (…) Ces romans, loin de trahir la cause de la mémoire, parviennent à rendre encore plus présentes et poignantes les tragédies qu’ils décrivent». Des tragédies à ne pas oublier si l’on ne veut pas que l’Histoire bégaye ou en secrète d’autres sous des formes différentes, mais avec la même nature : celle de la déshumanisation de l’Homme par l’Homme.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par zoroark419
posté le 20 mars à 10:31
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