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Les Ruines (Carter Smith)

Par Interstella_fr

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Ce petit film d’horreur avait récolté quelques avis étonnamment positifs à sa sortie l’an dernier.

Pour autant, je n’avais guère envie d’en faire ma soirée DVD, mais parfois la vie et le couple en décident autrement. Heureusement d’ailleurs, car sinon je me contenterais de revoir toujours les mêmes films et je passerais à côté de beaucoup de choses.

Pourtant, pas cette fois-ci.

Évidemment, ça m’a fait peur, parce que je suis très peureuse, mais bon, tout fonctionne sur une mécanique ultra-classique et rien ne sort jamais des rails.
Ah si, quand même, va-t-on m’opposer, la nature de l’”ennemi” ?! En effet, ici, les méchants, ce sont les plantes, de grosses plantes qui recouvrent la pyramide maya et qui sont capables de toutes sortes de choses, comme, entre autres, Cliquez si vous ne craignez pas les spoilers

imiter la sonnerie d’un téléphone portable, ce qui, je l’avoue, est en effet assez cocasse dans son absurdité.

Mais là où Shyamalan dans Phénomènes avait réussi à instaurer une réelle inquiétude en plaçant le danger dans la nature, c’est qu’il l’avait placée dans le quotidien, dans la ville-même, dans le foyer, poussant ses héros à fuir, sans s’arrêter. Ici c’est tout le contraire, le danger est délimité, loin de tout, et ils n’avaient qu’à faire comme tous les autres jeunes vacanciers de Cancun et rester à l’hôtel s’ils ne voulaient pas avoir d’ennuis.

Le film est photographié par Darius Kondji mais à vrai dire cela se voit à peine (du soleil ? oui. Ok.) On reconnaît quelques acteurs de second rang comme la charmante Jena Malone (Donnie Darko, Into the wild), Jonathan Tucker (Virgin Suicides) ou encore le talentueux Joe Anderson (Across The Universe) qui est à mon sens le meilleur du lot.

Heureusement, le film se permet quelques scènes bien cracra comme une amputation à coup de pierre, un craquage de dos et de l’extirpage en tout genre. Malheureusement, ces belles plantes de synthèse manquent cruellement d’organique pour créer la texture voulue et le malaise qui en découle.

Ce que j’ai préféré dans le film est probablement son début, la présentation du groupe, les tensions et les dynamiques qui l’animent, tout cela est fascinant à voir (et d’ailleurs très long par rapport au reste, ce qui crée une certaine attente, forcément déçue).

Dans le genre filles perdues à Cancun au milieu du folklore maya, je conseille plutôt le dernier livre de Laura Kasischke, La Couronne verte


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