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Terminator Renaissance de McG

Par Geouf

Terminator Renaissance de McG

Résumé: 2018. Suite au Jugement Dernier, la guerre fait rage entre les machines, commandées par Skynet, et les humains. John Connor n’est pas encore le leader de la résistance mais est vu comme un prophète capable de mener l’humanité à la victoire par les uns, et comme un charlatan par les autres. Son destin va être lié de façon définitive à celui de Marcus Wright, un condamné à mort ayant vendu son corps à Cyberdyne quinze ans plus tôt…

 

Terminator Renaissance n’était pas vraiment attendu comme le messie, mais il faut avouer que les déclarations de son réalisateur, McG, ainsi que les magnifiques bandes-annonces, avaient tendance à redonner confiance. Le film promettait de découvrir enfin sur grand écran la fameuse guerre entre humains et machines, ce qui forcement motivait la plupart des fans de la saga. Et puis Christian Bale en John Connor, voila une nouvelle qui faisait plaisir. Mais malheureusement, Terminator Renaissance vient cruellement rappeler qu’entre les belles paroles et la réalité, il y a souvent un fossé.

Alors certes, le film a été remonté par le studio, expurgé de pas mal de sa violence et amputé d’une trentaine de minutes, mais cela n’explique pas tout… Certes, on peut imputer à ce remontage sauvage le fait d’assister à une succession de scènes d’action sans développement des personnages, mais le bât blesse à d’autres endroits. Cela n’explique par exemple pas pourquoi on a l’impression de voir tout sauf un film de la série Terminator. C’est bien simple, du début à la fin, on a la désagréable sensation d’assister à un spectacle mis en boite par un fan maladroit qui pioche de bonnes idées où il peut. On a donc droit à des robots géants à la Transformers, à des « paniers à humains » comme dans La Guerre des Mondes, à des sortes de robots anguilles rappelant farouchement les pieuvres de Matrix, à un final repompé à la fois sur celui des deux premiers Terminator et sur Alien 3 (le coup du métal en fusion ensuite refroidi pour tuer le monstre). Pire, les références aux autres opus de la saga (enfin aux deux premiers) sont soit lourdement amenées (les ridicules « Come with me if you want to live » et « I’ll be back ») soit totalement illogiques (le cameo de Schwarzenegger, irréprochable en termes visuels, n’a aucun intérêt au niveau scénaristique).

Terminator Renaissance de McG

Et surtout, le film cumule les incohérences scénaristiques et les frustrations. On nous avait promis la guerre entre humains et machines ? On a droit à un road trip de Marcus Wright (Sam Worthington, plutôt crédible) et à deux pauvres affrontements. Skynet attire John Connor dans un piège pour l’éliminer ? Il n’envoie qu’un seul et unique T800 pour faire le job alors qu’il les fabrique à la chaine. Pas très pressé d’en finir le Skynet… Plus grave, le film peine à raccrocher les wagons avec la trilogie initiale, multipliant les incohérences. On a par exemple du mal à comprendre pourquoi Skynet tient tant à éliminer Kyle Reese, vu que Sarah Connor a bien pris soin de dissimuler le fait qu’il est le père de John Connor. Comment le super ordinateur s’est-il procuré l’info ? Mystère et boule de gomme…

Terminator Renaissance de McG

Mais au-delà de toutes ces tares, il faut avouer que Terminator Renaissance est un spectacle plutôt agréable à regarder. Il bénéficie d’un casting solide, même si sous-exploité (Bryce Dallas Howard et Michael Ironside font de la figuration), duquel émergent surtout Christian Bale (même s’il passe un peu trop de temps à refaire son Batman) et Sam Worthington, attachant en hybride mi-homme mi-robot (merci au studio pour avoir spoilé cette révélation dans toutes les bandes-annonces). Le film est aussi joliment photographié, les couleurs délavées rendant bien l’impression de fin du monde. Et puis surtout McG manie plutôt bien sa camera, arrivant à rendre les scènes d’action très lisibles (et c’est rare) et dynamiques, même si elles manquent d’originalité. Les effets spéciaux sont irréprochables et constituent l’un des points forts du film.

Terminator Renaissance se suit donc sans déplaisir, mais avec tout de même un sentiment de frustration prégnant devant le semi-gâchis scénaristique du film. Et dire que certains critiquent le sympathique troisième épisode, pourtant autrement plus fidèle et respectueux envers la série initiée par James Cameron…

Note : 6/10


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LES COMMENTAIRES (2)

Par Mika
posté le 01 novembre à 16:53
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Le troisième ne respecte pas il plagie nuance. Plus facile c'est un remake très mauvais du sublime T2. Ne dis pas de connerie donc. T4 souffre certes d'incohérences troublantes mais le film se passe en 2018 donc une approche différente du film était nécessaire et McG s'en sort plutôt bien. Mieux que Mostow et sa merde T3.

T1 est un très bon film. T2 est juste un chef d'oeuvre car il a amené pas mal d'innovations techniques,scenaristiques,et photographiques. Le 3 est terne sans saveur car Mostow a tente de copier le travail effectué par Cameron. McG a le mérite d'avoir tenté autre chose et d'apporter un certain "réalisme" et le côté "sale" de T1 et T2.

T4 est clairement devant T3. Point final.

Par Mika
posté le 01 novembre à 16:52
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Le troisième ne respecte pas il plagie nuance. Plus facile c'est un remake très mauvais du sublime T2. Ne dis pas de connerie donc. T4 souffre certes d'incohérences troublantes mais le film se passe en 2018 donc une approche différente du film était nécessaire et McG s'en sort plutôt bien. Mieux que Mostow et sa merde T3.

T1 est un très bon film. T2 est juste un chef d'oeuvre car il a amené pas mal d'innovations techniques,scenaristiques,et photographiques. Le 3 est terne sans saveur car Mostow a tente de copier le travail effectué par Cameron. McG a le mérite d'avoir tenté autre chose et d'apporter un certain "réalisme" et le côté "sale" de T1 et T2.

T4 est clairement devant T3. Point final.