Bollywood à l'heure de la récession
Par Naila
Bollywood à l'heure de la
récession

Bollywood, qui a dépensé sans compter pendant deux années pour le moindre film, doit aujourd'hui s'adapter à la nouvelle réalité
financière. D'après « The Wall Street Journal », la production de comédies musicales en Inde devrait chuter de 30 % cette année avec environ 700 films. Signe qui ne trompe pas, les
investisseurs étrangers, à travers des acquisitions ou des fusions, n'ont investi que 18 millions d'euros dans le cinéma en Inde depuis le début
de l'année. En 2008, plus de 500 millions d'euros avaient été investis. Les réalisateurs et producteurs n'ont plus qu'un souci : réduire les
coûts de production. De ce fait les relations entre réalisateurs et distributeurs se sont tendues. Pendant deux mois, les firmes de distribution et de production ont refusé de sortir les
nouveaux films dans les salles multiplexes, pour réclamer une part plus grande des recettes. Ce n'est que la semaine dernière qu'un accord a été trouvé. Le producteur et réalisateur Rohan Sippy
s'attend, lui, à n'obtenir aucun financement d'ici à la fin de l'année pour se lancer dans un nouveau film. Ce qui représente un changement pour cet homme qui, pendant deux ans, a travaillé
sans arrêt.
Il est vrai que 2007
et 2008 furent « les années folles » du cinéma indien. En 2007, Sippy avait trouvé 12 millions de dollars auprès de la
Warner Bros pour le premier film de kung-fu jamais réalisé par Bollywood. Mais les temps sont durs, aujourd'hui, et un producteur comme Govind Menon de Split Image Pictures vient tout juste de
trouver aux Etats-Unis le million de dollars qui lui manquait pour terminer « Hisss », un film d'horreur.
Horreur ou pas, c'est bien l'heure de la dépression à
Bollywood
Source : Les Echos –
11/06/2009