
Non, la question est surtout de savoir si le public aujourd'hui souhaite encore payer une vingtaine d'euros pour un support DVD, par exemple, qui ne sera regardé qu'une ou deux fois, et peut-être prêté une ou deux autres. D'autant que « sur ces 20 €, quelle part revient aux créateurs de l'œuvre ? À moins de s'autoproduire, une part minime. »
De là, il ramène ces réflexions à sa propre expérience :
« Avec le recul, si je réédite l'expérience, je diffuserai un futur livre sous forme numérique, à mon compte, pour une somme largement inférieure à 10 € et une marge nettement supérieure à celle-ci. Je vois de plus en plus d'auteurs se lancer dans l'aventure, précisément parce qu'ils n'ont plus besoin, dans la chaîne de distribution de contenus, des acteurs qui ne vivent que de l'économie de la rareté et de son support physique : la distribution de biens matériels et le commerce de détail (pensez très fort à Universal et à la Fnac, et vous comprendrez pourquoi c'est Denis Olivennes qui a pondu HADOPI, avec Pascal Nègre en lobbying depuis les premiers jours de DADVSI) », explique-t-il sur Padawan Info.
Pour autant, le programme numérique n'est pas exclusif, car « de vrais éditeurs, ceux qui détectent, trient, peaufinent, aident les créateurs à s'améliorer et à se faire connaître, il y aura toujours besoin ».
Merci à Aldus