Ahlala ! Mon coeur a toujours été partagé entre deux crooners : d'un côté Richard Hawley, le britannique, le type fauché, mélancolique, désabusé et de l'autre, par le pétillant surfeur californien Chris Isaak, plus pimpant que lui tu meurs avec son brushing légendaire impeccable et sa fascination presque obsessionnelle pour Elvis Presley et Ray Orbison. La bonne nouvelle c'est que cette année 2009, les deux crooners de mon coeur sont de retour. D'abord Chris Isaak qui a sorti Mr. Lucky fin février 2009 aux States et la nouvelle vient de tomber hier soir, Richard Hawley reviendra avec Truelove’s Gutter le 22 septembre 2009. Ahh que j'ai hâte !!!! Bon, je reprends mon sang froid avant que l'on me traite de groupie ;-) Mais avant de chroniquer Mr. Lucky de Chris Isaak, j'avais envie de faire un petit récapitulatif de sa carrière car en Europe l'éternel beau gosse est surtout connu pour 3 tubes : le sensuel et intemporel Wicked Game, le virevoltant Blue Hotel et le très hot Baby Did A Bad Bad Thing. C'est triste, réducteur mais les choses sont ainsi faites.
Alors j'ai décidé de lui rendre justice de façon rapide, à travers un best of qui regroupe les morceaux les plus grand public de ses 8 albums studio (je ne compte pas les live, compil's et album de Noël), oui 8 vous ne revez pas, je parie que vous n'étiez pas trop au courant ! Chris Isaak est une figure incontournable de la scène musical américaine, sans lui, Jack Johnson ou Jason Mraz n'auraient sans doute jamais vu le jour, c'est lui qui a inventé le personnage du surfeur cool. Ses premiers albums sont des pépites (Silvertone, Chris Isaak et Heart Shaped World), Forever Blue (1995) en est l'apogée (ou plutôt l'aboutissement) et Baja Sessions (1996) sur lequel il se met à nu reste mon préféré à titre personnel. Pour les européens, Chris Isaak est plus un personnage un peu ringard, anachronique, qui reste ancré vaille que vaille dans une musique rétro, loin de toute hype et convoitise, personne (bon je parle de la blogosphère francophone) ne s'y est intéressé sérieusement (excepté Régis!).
Pour moi, Chris Isaak, c'est avant-tout, The Voice, il possède, selon moi, la voix masculine la plus agréable et séduisante à l'oreille, qu'il est capable de moduler de façon étonnante (réécoutez Baby Did A Bad Bad Thing, c'est lui qui assure de A à Z). Quand rien ne va, que votre petit coeur tout mou est brisé, rien de mieux qu'écouter le roi des crooners. Je vous conseille vivement de redécouvrir par le biais de cette compilation classique (découvrir les albums, c'est mieux évidemment) qui a le mérite de lever le voile sur le travail mainstream de belle qualité de ce monsieur à la voix de velours. Toutes mes chansons préférées du bonhomme n'y sont pas mais je releverai outre (le sensuel et intemporel Wicked Game, le virevoltant Blue Hotel et le très hot Baby Did A Bad Bad Thing dixit moi plus haut !) le friendly Somebody's Crying, le Preyslien Only The Lonely, le nerveux Speak Of The Devil, le dreamy Blue Spanish Sky, le bluesy et ténébreux You Owe Me Some Kind Of Love, l'aérien et sublime Can't Do A Thing (To Stop Me Now), le classique Dancin', le bien ficelé Please et la version acoustique Forever Blue. Bref, de quoi, retomber amoureux de sa musique à la fois surannée et intemporelle.
Une compilation impeccable (bon, nous pouvons tout de même chicaner et dire que Wrong to Love You, Lie To Me et d'autres ont été snobées pour imposer des titres plus "friendly") qui regroupe le travail de façade de Chris Isaak. Si vous voulez vraiment cerner le travail du chanteur, n'hésitez pas à fouiller dans les albums, impossible d'être déçu, c'est du travail de pro. Bientôt, la chronique de Mr. Lucky qui signe son grand retour après 7 ans d'absence.