Marie-Claire Bancquart publie Terre énergumène au Castor Astral.
L’oiseau. Le poids
de son mince corps
(fourmis déjà
sur les yeux)
je tiens une pierre très friable
qui bouchera le creux
où sa mort l’a tassé
je la vérifie elle me colle à la langue
une fois sèche elle s’ajustera bien
au terrain âpre
il n’y aura plus que l’étendue rigoureuse des Causses
si ce n’est
dans mon sang
ce léger cadavre en vigie.
*
Choses passées de notre vie
les talmudistes disent qu’elles sont en avant
parce que notre avenir se tient derrière nous, aveugles,
aveugles
même à la minute qui suit
et nos mains s’ouvrent, mais vers le passé.
Les horloges vont à rebours.
Mais un citron luit
lune sur la paume
en cette seconde précise, qui n’est passée ni à venir.
Toi qui n’as pas de fruit dans ta mémoire,
serre celui-ci,
cajole,
mords
ce cœur blond.
Multiplie le présent.
Marie-Claire Bancquart, Terre énergumène, Le Castor Astral, 2009, pp. 87 et 113.
Marie-Claire Bancquart dans Poezibao :
Bio-bibliographie,
extrait 1,extrait 2,extrait 3,extrait 4,extrait 5,extrait 6, extrait 7, extrait 8, extrait 9, extrait 10, extrait 11, extrait 12, extrait 13, extrait 14, extrait 15, extrait 16, extrait 17
Aux 20 ans du Nouveau Recueil,
Lecture chez Tschann (05),
fiche de lecture : Avec la mort, quartier d’orange
entre les dentsCarte Blanche à (sur Bonnefoy au programme de terminale L),
réponse à l’enquête sur les femmes-poètes,
La Verticale du secret
(parution),
dossier 2008, 1, dossier 2008, 2, dossier 2008, 3 (un article de B.Bonhomme)
Index de PoezibaoUne de Poezibao
Centre de ressources poésie de Poezibao