SOUL POWER Un film de Jeffrey Levy-Hinte
Avec James Brown, Muhammad Ali, B.B King, Bill Withers, Celia Cruz, The Spinners...
Zaïre 1974, à Kinshasa, se prepare l'un des plus grands matchs de boxe de l'histoire... Muhammad Ali est ici pour remporter le titre de Champion du Monde face à George Foreman. Quelques semaines auparavant aura lieu un autre événement. Un festival de musique réunissant des pointures de la scène Zaïroise et une floppée de stars afro-américaines... Le Rn'B, la Soul et le Blues vont se jouer trois soirs de suite dans le stade de Kinshasa dans lequel James Brown, The Spinners, Bill Withers, B.B King et bien d'autres vont se rencontrer.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Ha..J’en aurais bien avalé des kilomètres de pelloche, moi ! Prêt à assister à l’intégralité des trois jours de concert…mais bon, oui vous l’aurez compris, , trop court donc frustrant…mais cependant délicieux !
De la présence imposante de Muhammad Ali et son discours assez radical, l’instant ou il refuse qu’un blanc l’interpelle comme "Brother " est assez sidérant et juste, à celle d’une majeure partie de la scène black des Etats-Unis, en tête d’affiche B.B King mais surtout le King of soul, The Godfather himself : James Brown !
A leur coté d’innombrables artistes plus ou moins connus, de l’embarquement à l’aéroport JFK, au voyage animé et musical, alors qu’à Kinshasa, on s’affaire pour monter une gigantesque scène et surtout pour trouver les derniers fonds nécessaires au projet, le Zaïre alors sous le régime de Mobutu se refusant à tout apport financier..(Ce qui n’empêche pas une cérémonie d’ouverture à la gloire du dictateur)..
D’agréables moments quand à une ou deux reprises des musiciens « s’égarent » dans la population Zaïroise pour une improvisation au sax ou alors aux percussions, véritables instants de communions, retour au source d’une musique !
Reste alors la prestation des différents groupes, sur cette immense scène inondée de lumières, le matos est le même qu’ont et qu’emploieront à nouveau les Stones , des « Spinners » de Détroit et leur soul vitaminée laisseront la place à B.B King roi du blues pour alterner avec des artistes Zaïrois comme Miriam Makeba. Moments forts , ils le sont tous à leur façon, Bill Withers et sa ballade à la guitare sèche, l’émotion laisse la place à la furia cubaine enivrante et haute en couleur, aujourd’hui disparue, Celia Cruz embarque tout sur son passage, entourée de cuivres mais surtout de percussionnistes aptes à mettre le feu, moment chaud (je me trémousse sur mon siège en marquant la cadence..)…Voilou pour le principal..Ha . Comment ? vous n’êtes toujours pas convaincu..Voyons que pourrais dire de plus, comment vous voulez du lourd, du très lourd, et oui pour deux morceaux James Brown clôt ce film, nous le suivons jusqu’en coulisse, où à plusieurs reprises, sur le générique de fin, il nous adresse des signes de la main. Sur scène il nous a scotchés par son groove unique et sa performance, l’homme déjà un peu lourd se fend en deux dans des grands écarts sidérants et sa voix nous emporte… So lovely !
Bande-Annonce et extraits ICI
CritiKat.Com "..Soul Power revient sur le festival zaïrois de Kinshasa qui s’est déroulé en 1974 en amont du fameux combat entre Muhammad Ali et George Foreman. L’événement consacrait alors le sommet de la lutte des afro américains par la réunion des grandes voix de la soul et du rythm’n’blues U.S. mais surtout l’exercice d’un cri que des siècles de colonisation et d’esclavage ont constamment cherché à bâillonner..."
Excessif.Com "..Zaïre ‘74 a enfin son film ! 35 ans après l'un des événements musicaux les plus bouleversants d'Afrique, Jeffrey Levy-Hinte, chef monteur sur le film de Leon Gast, When We Were Kings, s'est enfin décidé à vider les caves du studio où les kilomètres de pellicule s'accumulaient et prenaient la poussière. Car, des heures de rushs, le réalisateur et monteur a dû en visionner avant de pouvoir nous offrir ce doc d'1h30 .... Démarrant son film en se tournant principalement vers la figure symbolique et puissante de Muhammad Ali, le cinéaste introduit ainsi toute la dimension politique du festival qui appelle à un retour aux sources afin de légitimer le pouvoir des noirs face aux blancs. Le boxeur, fortement influencé par ce mouvement politique, le Black Power, nous offre durant tout le film diverses interventions, prenant parfois les allures d'une fine diatribe et ponctue de sa présence le métrage qui, doucement mais sûrement, se dirige alors vers le simple spectacle musical, à mi-chemin entre le documentaire sur ce fameux "retour aux sources" et le concert filmé..."