La puissance du cerveau, l’étrangeté des sentiments, l’imaginaire…. Voila un roman atypique où un homme se retrouve aspiré dans une toile du peintre Magritte. Quand il reprend ses esprits,
il se rend compte qu’il a vécut 4 minutes 30 de mort clinique.
Avec « La maison des lumières », comme souvent chez Didier Van Cauwelaert, on oscille entre phénomène scientifique et para normal. Le lauréat du prix Nobel 1994 nous embraque dans une aventure
intérieur, l’aventure de la pensée : Est-ce que les illusions sont réelles, est ce que la réalité peut être modifié par le cerveau.
Tout commence par une rupture. Un homme très amoureux se fait larguer par sa femme alors qu’ils doivent partir tous les deux à Venise. Se retrouvant seul dans la
cité des doges, il va regarder le tableau que son ex aime par-dessus tout : « L’empire des lumières » de Magritte, tableau qui a pris un part prépondérante dans leur relation. Muré dans sa
solitude il se réfugie dans la contemplation de cette toile
A force de la regarder, tourmenté par son histoire d’amour, par ses sentiments qui tournent et retournent dans sa tête, il va être aspiré par le tableau. La femme
qu’il aime l’y attend et il va y vivre un bonheur absolu.
Tout d’un coup il se réveille : il est couché par terre, les secours autour de lui avec un défibrillateur dans les mains. Le médecin lui dit qu’il a fait un arrêt
cardiaque pendant 4min30.
Dans les cas de mort clinique et de retour à la vie on a toujours en tête l’image symbolique du couloir avec une lumière au bout, les proches qui vous accueillent
et vous disent que ce n’est pas encore le moment… Mais dans « La maison des lumières », Didier Van Cauwelaert prend un angle totalement différent. Le héros revit une histoire d’amour formidable
avec un tel réalisme qu’on se demande si c’est bien un rêve, une illusion, une hallucination ou un changement d’espace temps ?
Le personnage central est en pleine fragilité affective, et n’a qu’une envie : retourner dans ce tableau où, pour lui, se trouve sa vraie vie. Pour ce faire il va
tout essayer : la drogue et diverses expériences. La maison de Magritte devient pour lui une espèce de Paradis perdu ou l’attend la femme qui l’aime. Un jour il se rend compte que le salut pour
lui n’est peut être pas de retourner dans ce monde de chimère mais de vivre dans la réalité ce qu’il a vécu dans le tableau. Il part ainsi à la recherche de la maison qui a servi de modèle à
cette toile…
La maison des lumières
Didier Van Cauwelaert
Ed. Albin Michel - 14,25 €
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