La problématique est posée depuis longtemps, mais le retour de la burqa vient d'être passablement mis à mal par le recteur de la Mosquée de Paris, qui a délivré plusieurs éléments sur les ondes d'Europe 1.
« Le port de la burqa ne répond pas formellement à une prescription de l'islam. Le mot burqa n'est pas signifié dans le Coran, n'est pas un mot de la tradition de l'islam. C'est une expression vestimentaire anti-islamique, donc avant l'islam, dans une région bien précise qui est l'Afghanistan », explique-t-il.
Car ce voile « étranger à nos traditions » ajoute-t-il, se démocratise en France d'une façon regrettable. Alors, faut-il légiférer ? « Une loi s'opposerait à d'autres lois qui sont celles de la liberté d'expression, de la liberté individuelle et des droits de l'homme », prévient M. Boubakeur.
Mais si « la burqa n'est pas une prescription de l'islam » et que plusieurs femmes « font fausse route en pensant que c'est une prescription islamique », le ministre de l'Éducation nationale n'hésite pas à y lire une contrainte étouffante : « Je respecte les convictions des uns et des autres, mais pour moi c'est une oppression. »
Et de se projeter dans une cour de récréation où une jeune fille arriverait ainsi vêtue, « à l'école de la République, c'est pour moi une horreur. Il n'en est évidemment pas question » affirme le ministre avec force, lors de son passage sur i-Télé. « Je suis heureux qu'on ait fait en sorte que les signes extérieurs d'appartenance religieuse et les signes sexistes aient été interdits, car il n'y a pas de raison de marquer des différences entre les sexes lorsqu'on est à l'école de la République. »