Coraline Jones, c’est un peu une Fifi Brindacier moderne. Si ses cheveux ne sont pas roux mais bleus, Coraline n’en est pas moins aventurière, intrépide et courageuse. Alors, quand ses parents décident d’emménager dans un petit manoir isolé, sans s’occuper d’elle pour cause d'un travail trop prenant, elle décide d’explorer les environs et la maison, vêtue de son imperméable et de ses bottes jaunes, ou de son pyjama orange. Une nuit, elle découvre un mystérieux passage, qui mène vers un autre manoir, avec une autre mère et un autre père, beaucoup plus affectueux et prévenants, qui vont réaliser tous ses souhaits. Mais le rêve va très vite tourner au cauchemar.
Note :
Voilà un dessin animé très différent de ceux que nous connaissons. On sent bien la patte du créateur de l’Etrange Noël de M. Jack, Henry Selick, dans la trame de Coraline.
Dans ce nouveau film, j’ai beaucoup aimé l’idée de départ, très originale, le dessin, l’animation (les plans des doigts de la sorcière lorsqu’elle confectionne la poupée de Coraline sont par exemple fabuleux) et surtout la créativité. Autant de richesse, c’est impressionnant ! Ici, point d’humour, de gags ou de cascades. Seulement de l’art. Toutes les créations de la sorcière, comme le jardin à l’image de Coraline, le spectacle des souris ou celui des demoiselles Spink et Forcible, sans compter l’idée d’un monde qui se dessine selon les souhaits de la petite fille, et peut disparaître en un clin d'œil, c’est d’une créativité, d’une imagination et d’une réalisation de très grande qualité.
Pourtant, seul hic : c’est un dessin animé qui met par moments mal à l’aise. Un peu lent, parfois bizarre, souvent effrayant. Je ne suis pas sûre que j’aurais aimé Coraline, enfant. Il me semble qu’il faut un peu de maturité pour apprécier la qualité de l’œuvre.