La contrainte s'est muée en plaisir pour Arjun Basu, qui s'est expliqué durant une conférence de presse dédiée à Twitter, sur sa relation d'écrivain et de poète au réseau social. Car en dépit des 140 signes qui limitent le texte, les récits qu'il écrit ont début milieu et fin, comme tout un chacun.
On pourra retrouver son compte @arjunbasu pour le suivre et faire partie des 6000 Twitternautes qui sont désormais abonnés à ses récits. Un comble pour lui qui avait publié un premier livre vendu à 2000 exemplaires : Twitter a tout changé, et surtout sa diffusion et son contact avec les lecteurs.
Pour Arjun, Twitter représentait donc un défi, mai ses histoires tiennent encore la route : « He feared the moment when she would ask him to dance. So he hung out by the bar drinking. And then she asked him to dance. And he rocked it. »
Ceux qui ont réellement tiré leur épingle du jeu, sont les créateurs de haïkus, qui en 140 signes ont trouvé largement de quoi opérer leurs trois vers en 5/7/5 syllabes. Et la mode s'est lancée toute seule : Twaïku ou TwiHaïku se multiplient sur le réseau social. Pour exemple, le compte de @ladyparadis, qui propose ses créations : « And in the middle / of the rising city heat / the fountain is dry #haiku »
Les extrapolations se multiplient alors, quand Arjun explique que ses messages pourraient servir de base à la création de courts-métrages, qu'un internaute les a traduits en portugais, ou en italien... Le contact avec les lecteurs est immédiat, rendant moins isolante l'activité d'écriture.
Demain nous dira si ces textes avaient quelque valeur littéraire...
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 03 septembre à 22:36
Le tweet ne se conjugue pas exclusivement dans la langue de Shakespeare. Il existe aussi en français des auteurs ayant choisi d'écrire des histoires en 140 caractères (pas un de plus ni un de moins). Exercices de style à lire sur http://twitter.com/centquarante