Il y a 10 ans j’ai suivi la vague avec bonheur et j’ai plongé à pieds joints dans la “chick-lit” (expression qui se traduit infiniment mal en français). Pour mon introduction au genre, deux classiques qui ont fait école : Bridget Jones et Manuel de chasse et pêche à l’usage des filles. Depuis ce temps, j’ai l’impression qu’on l’a échappé bien comme il faut et que chaque saison littéraire nous amène son lot d’histoires, pas toujours intéressantes, de jeune-fille-indépendante-et-branchée-qui-boit-son-gin-tonic/rosé/mojitos-avec-ses-bonnes-copines-en-attendant-de-rencontrer-son-Jules. Un peu lasse de ces abus immodérés d’alcool et de toutes ces hormones dans le piton, ça faisait un très bon moment que je m’étais tapé l’un de ces bouquins. C’est cette semaine je m’y suis remise pour constater où on en était rendu dans le genre.
Sous la toge, de l’auteure Nathaly Dufour, passe le test et rentre dans la catégorie ci-haut citée sans doute aucun. Dès le 4e de couverture la table est mise : copines du bac, confidences, champagne, longues jambes, lèvres charnues, et le troublant Daniel, son nouvel amoureux… Y a rien de mal là-dedans, c’est ce qu’on recherche quand on ouvre un livre comme celui-là. Dans mon cas, il s’agit du même type de plaisir que de me vautrer dans un bain moussant avec une revue de “madame” : la switch à off, zéro cassage de tête. That’s it.
Malgré mes appréhensions j’ai quand même passé un bon moment Sous la toge et l’écriture de Nathaly Dufour y fait pour beaucoup. Certes on parle surtout des histoires de coeur de jolies jeunes femmes dans la vingtaine mais le ton y est sympathique, d’autant plus que les protagonistes évoluent tantôt au Café Krieghoff, Chez Temporel ou au Hobbit (Nathaly Dufour est de Québec). Son humour et ses références me rejoignent sauf que je ne suis toujours pas convaincue être le public cible pour ce type de roman. Comme ma lecture me donne envie de lire cette auteure dans un autre univers, je resterai sans doute attentive à ses prochaines parutions.