Paru le 2009-06-22 12:17:00
Canada - La Fondation des maladies du cœur demande au gouvernement canadien une législation claire sur les acides gras trans. Une réglementation également très attendue en France.
Les acides gras trans sont les "mauvaises" graisses que l’on retrouve dans de nombreux produits industriels sous l’appellation « graisse végétale hydrogénée ». Les scientifiques les accusent d’augmenter les risques de maladies cardio-vasculaires, de diabète et même de cancer du sein. Les gras trans seraient cinq fois plus nocifs que les graisses saturées, ou graisses animales.
La fondation avait émis un rapport auprès de Santé Canada, le ministère de la santé canadien. Un délai de deux ans a été accordé par le ministère pour que les industriels alimentaires diminuent les quantités d’acides gras trans utilisées dans la fabrication de leurs produits. Deux ans exactement ont passé, et pour la fondation, les niveaux de graisses végétales hydrogénées n’ont pas assez baissé. Elle réclame donc que le gouvernement tienne sa promesse d’interdiction des graisses trans puisque les progrès ne sont, selon elle, pas assez satisfaisants.
En France, un rapport de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) publié en 2005 livre un compte-rendu détaillé des dangers des graisses trans. Il recommande un abaissement des seuils de consommation et incite à moins consommer les produits contenant ce type de graisses. L’Afssa se prononce également en faveur d'une plus grande sensibilisation à la fois du consommateur et des industriels.
Si au Canada et aux Etats-Unis, le pourcentage de graisses trans doit figurer sur l’étiquette du produit, en France l’indication n’est pas obligatoire. Depuis la publication du rapport de l’Afssa, aucune mesure n’a été prise dans l'Hexagone pour limiter l’utilisation des graisses trans.