« Quand j'ai obtenu mon diplôme d'études secondaires, c'était la grande dépression, et nous n'avions pas d'argent. Je ne pouvais pas aller au lycée, alors j'ai passé trois jours par semaines en bibliothèque, durant 10 ans », se souvient-il.
Alors forcément, oui, Bradbury défend les bibliothèques et l'accès gratuit à la culture. Mais alors, Internet ? Alors, là, vous faites fausse route, en revanche : « Internet, c'est une grande distraction », lâche Bradbury. Et récemment, il a été contacté par Yahoo! qui, voilà deux mois, souhaitait mettre en ligne un de ses livres. « Vous savez ce que je leur ai dit ? “Allez au diable. Allez au diable, vous, et votre maudit Internet“ ».
Un petit différend avec les ebooks, donc ? Oui. Pour l'auteur de Farenheit 451, tout cela c'est un peu « dénué de sens, ce n'est pas vrai. C'est dans l'air, quelque part ». Pour lui, la bibliothèque publique de Los Angeles reste un endroit plus magique que jamais : il s'y rend encore régulièrement.
Son way of life ? « Faites ce que vous aimez, et aimez ce que vous faites. C'est l'histoire de ma vie. »