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Ventre à louer

Publié le 23 juin 2009 par Jmichel
Sacré Delfeil de Ton, toujours simplificateur :
"Juste une femme"
dans le Nouvel Obs du 4 juin 2009.
Pour lui le portage d’enfant va donner à celui-ci 2 mères. Mais il oublie la femme donneuse de gamètes : 3 mères. Et si la mère "légale" abandonne l’enfant qui est alors adopté : 4 mères. Et si la mère adoptive est lesbienne : 5 mères. Pauvre enfant, le jour de la fête des mères, il ne saura plus où donner de la tête.
Je ne suis pas sûr qu’on ait bien analysé dans cette affaire le risque que les proxénètes se convertissent de loueurs de vagins en loueurs d’utérus.
L’argument massue pour l’autorisation des femmes porteuses : ça se passe comme ça dans d’autres pays.
Mais dans d’autres pays, la polygamie est autorisée, alors pourquoi ne pas l’autoriser également en France ?
Parce que, si la femme est consentante, elle aurait le droit de louer son ventre par contrat de portage à un couple. Par contre elle n’a pas la possibilité de se lier à ce couple par contrat de mariage : son corps lui appartient, mais par appartements.
Autrement formulé, elle aurait le droit de porter pour autrui l’enfant d’un homme marié à une autre femme, mais elle n’a pas le droit de porter légitimement (par opposition à naturellement) l’enfant d’un homme marié si cet enfant est aussi le sien (certains appellent cet enfant le fruit de l’adultère).
Parce que pour en revenir à la femme donneuse de gamètes (actuellement anonyme), si celle-ci se trouve par hasard être également la femme porteuse, on n’est pas loin d’une sorte de polygamie légale mais non officialisée.
Enfin, comme il faut quand même fixer quelques limites au droit des femmes à disposer de leur corps, si on peut bien admettre qu’elles puissent louer leur ventre pendant neuf mois, il serait par contre tout à fait insupportable de les autoriser à cacher leur corps sous une burqa.

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