Il explique tout d'abord que si l'image du monde université a de moins en moins la côte dans l'opinion publique c'est parce que les universitaires eux-mêmes ne cessent de s'opposer aux réformes. Selon lui, s'il est bien des personnes qui doivent être à la pointe du changement ce sont bien les enseignants-chercheurs.Il en vient tout naturellement à cette question polémique de l'évaluation des enseignants. Comment peut-on évaluer la transmission du savoir ? Il estime que comme tout le reste la qualité du travail d'un enseignant doit pouvoir être évaluée.
Pour démontrer que cela est possible il s'appuie sur le système américain, « Les Etats-Unis ont naturellement une longueur d'avance sur nous ». Sans adhérer à 100 % à la méthode américaine, il estime que nous pouvons mettre au point « de nouveaux outils » et « des indicateurs 'à la française' ». Des indicateurs qui pense-t-il pourraient être inventés par les universitaires eux-mêmes.
Enfin il répond par avance à l'objection, des évaluations uniformes ne peuvent conduire qu'à un classement homogénéisant, et donc néfaste pour la créativité et les nouveautés. Il utilise l'image du classement des grands crus qui a certes conduit à une homogénéisation mais qui a permis à « des petits malins » de se singulariser en faisant des crus inclassables. Pour lui, il pourrait en être de même dans un monde universitaire soumis aux évaluations.
