J’étais à peine plus haut que trois pommes lorsqu’un soir, un vendeur itinérant alias ex-prisonnier alias je ne saurai jamais ce qu’il était vraiment, frappe à la porte du domicile familial. Nous expliquant son histoire dans un discours peu cohérent, on en vient à savoir qu’il désire nous vendre divers items, allant du stylo au paquet de cartes à jouer, afin de se faire un peu d’argent, et ainsi espérer retrouver le bon chemin et l’acceptation sociale. Ma mère, attendrit par son histoire, décide de l’encourager, et lui achète un paquet de cartes qu’elle me remet aussitôt.
Sur celui-ci, un Michael Jackson version originale, arborant fièrement le blouson de cuir rouge. À cette époque je ne connaissais le roi de la pop que par son nom, et n’avais strictement aucune idée de l’ampleur de son oeuvre.
Les mois passèrent, et je devint rapidement un fervent amateur de sa musique, de ses vidéoclips, bref de son univers.
À cette époque, je pouvais écouter ses tubes en boucle des journées entières sans me lasser. Il fut, avec Patrick Roy, une des premières idoles de mon enfance. J’aimais Roy pour ses qualités athlétiques et sa prestance, et je dansais dans ma chambre, éxécutant les mouvements de l’autre roi, avec comme seul témoin un miroir qui me renvoyait le reflet de ce qu’était l’expression naïve de la joie et du bonheur qu’un gamin peut éprouver à cet âge.
Malgré une déchéance dont il n’est jamais réellement sorti, Michael Jackson est, et demeurera toujours pour moi le roi incontesté de la pop, et je n’ai pas pu, cette après-midi à l’annonce de son décès, m’empêcher de me rémémorer ces souvenirs qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire.
Adieu Michael!
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble