La Confédération syndicale internationale (CSI) et la Confédération européenne des syndicats (CES) ont condamné la violation des droits des travailleuses dans la zone de libre-échange d’Antalya, en Turquie. Les Présidentes des Comités des Femmes des deux organisations ont publié la déclaration suivante concernant cette affaire.
Les Comités des Femmes de la CSI et de la CES expriment leur total soutien et leur solidarité avec les travailleuses de Novamed, qui font aujourd’hui grève depuis exactement un an dans la zone de libre-échange d’Antalya, en Turquie.Elles condamnent totalement le traitement inhumain imposé à ces travailleuses, qui viole les droits humains fondamentaux inscrits dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE, la Charte sociale du Conseil de l’Europe, et les Conventions de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Les Comités des Femmes sont particulièrement choqués par l’agression manifeste et non ambiguë contre la dignité de ces travailleuses et par les discriminations dont ces femmes sont victimes en raison de leur sexe. Nous croyons savoir que l’entreprise qui possède Novamed est une entreprise allemande, Fresenius Medical Care, qui devrait avoir pleinement connaissance des normes et valeurs de l’Europe et de l’OIT concernant l’égalité des genres, les droits syndicaux et les droits de négociation collective, et devrait être tenue pour responsable du refus de Novamed de négocier avec le syndicat récemment choisi par les travailleuses.
Nous demandons avant tout de mettre fin à la discrimination et au harcèlement des travailleuses, de respecter et de rétablir la dignité de ces travailleuses, et de leur rendre tous leurs droits. Et nous demandons en outre aux employeurs de reconnaître le syndicat et d’entamer des négociations avec ce dernier en vue d’un règlement approprié de la situation, protégeant l’emploi de tous les travailleurs.