Deux matches joués, dont deux victoires et une défaite, Jo-Wilfried Tsonga n’est pas un joueur comme les autres. Par contre, comme Gicquel, Clément et le Magicien, il est déjà à Gatwick.
Jo-Wilfried Tsonga n’en finit plus d’affoler les compteurs. Après sa finale en Australie, le prodige français a enchaîné deux troisième tours, un huitième et un quart de finale. La thèse de l’accident de parcours définitivement écartée, le Manceau reste pourtant le meilleur joueur français actuel, grâce à une qualité insoupçonnée : il est le moins blessé en 2009. Le plus grand des Mousquetaires est pourtant tombé hier contre un grand du circuit, Ivo Karlovic. Federer n’est pas sûr de le reconnaître. Grand comment ?
Ivani sévit
Mieux vaut servir que courir : Ivo Karlovic n’a jamais vraiment aimé jouer au tennis. Moins l’échange dure et plus il a de chances de ne pas le perdre. Tsonga a certainement l’impression de s’être fait dérober sa définition du tennis, mais il n’imaginait pas qu’un autre joueur pouvait avoir un coup droit plus académique que Llodra. Karlovic n’aurait que le service ? Il fait en moyenne vingt aces par match ? “Injouable”, peste Tsonga, après avoir passé trois heures à en prendre 46.
Avec 100% de balles de break converties (0/0), il a pourtant de quoi être fier. Gabaschvili et ses huit balles de break, Mahut et Roddick et leur deux opportunités, sont restés à 0% au Queen’s contre le Croate. Face à une telle machine, Tsonga a même réussi l’exploit de remporter 14% de points sur service adverse, là où Karlovic n’en a inscrit que 21% en jouant avec le manche. Federer a tout vu, il pensera sûrement à lui emprunter ses retours bloqués plein couloir ou ses anticipations dans le contre-pied du service. Le retour de service, c’est juste une statistique ou ça se travaille vraiment ? S’offrir deux fois le service de Golubev n’était donc pas un exploit ?
Et pour Santoro de plus
Par notre consultant, Fabrice Cent Euros
Roger RTT
Plus sur le déclin que jamais, Roger Federer a été à deux sets de tomber dans le piège Kohlschreiber. Deux jours après avoir oublié d’enlever son gilet en laine pour enterrer Garcia-Lopez, Federer n’a converti que sept balles de break sur vingt-deux. Avec un désolant 6-3, 6-2 pour commencer, le Suisse n’était pas bien. Son break d’avance au troisième set n’a pas suffi, Kohlshreiber a relancé le match. “Il s’est vraiment bien battu sur la fin.” C’était pour le 6-1 dans le quatrième set en 29 minutes ou la sortie du Center court de Kohlshreiber ?
Schiavone de Marseille
Après un premier set perdu mais solide (7-6), elle a eu la mauvaise idée de prendre une barre de céréales. Pomme-kiwi, 6-0, Bartoli ne reverra pas la finale.
Like a Virginie
Troisième tour en Australie, huitième à Roland et déjà huitième à Wimbledon : Virginie Razzano est bien la nouvelle Amélie Mauresmo. Vanne ou pas vanne ?