Ils m’ont éblouie en 2007 et ont réussi à faire de même en 2009. C’était ma 2e expérience au 4e Tournoi des Maîtres de la LNI (Ligue Nationale d’Improvisation), présenté dans le cadre du Grand Rire de Québec, et encore une fois je suis complètement impressionnée.
Rappel du concept. Huit joueurs, un contre un. Un soir de préliminaires, deux demi-finales le lendemain, une finale bronze et une grande finale le surlendemain. Certains joueurs se tapent donc 3 parties en autant de soirs, ce qui fait beaucoup de thèmes, de personnages, de contraintes et qui, surtout!, demande énormément d’imagination.
J’ai eu la chance d’assister à une série de préliminaires jeudi soir, ainsi qu’à la finale du bronze (dont j’arrive à l’instant). Jeudi, 2 duels qui ont mis en scène Salomé Corbo et Patrick Drolet (notre Rich the bitch) dans le premier cas, et Sophie Caron et Réal Bossé dans le second. Une première manche assez serrée, à quelques reprises il fallait se faire violence pour savoir à qui accorder son fameux vote. Des impros corsés avec des styles pas toujours évident comme, “à la manière de Francis Ford Coppola” ou à celle “de Boris Vian”, rien de moins! Patrick Drolet l’a remporté de justesse.
Lors de la deuxième manche, Réal Bossé, premier détenteur du titre de “Maître” en 2006, s’est un peu fait manger la laine sur le dos par une Sophie Caron que je ne connaissais pas vraiment. J’aime beaucoup Réal Bossé qui donne toujours un bon show, sauf que Sophie Caron était réellement en feu et a mis le public dans sa petite poche d’en arrière dès sa première impro. Ces deux acteurs jouent habituellement dans la même équipe et leur complicité était palpable lors des impros mixtes. À souligner, celle “à la manière de Félix Leclerc”. Un p’tit bijou! Sophie Caron tente d’ailleurs en ce moment même de ravir le titre de “Maître” à Simon Boudreault, qui l’a remporté l’an dernier, et qui s’est faufillé encore en grande finale cette année.
Pour ce qui est de la finale “bronze” à laquelle j’ai assistée ce soir, j’ai retrouvé avec plaisir Patrick Drolet, cette fois-ci en compagnie de Sophie Cadieux. Wow! Mon duo préféré de l’édition de cette année. Calibre fort, très fort. Pour cette finale consolation, plutôt qu’un match de 45 minutes, on présente deux manches de 30 minutes chacune. Mon coeur a plus d’une fois balancé, tellement c’était serré. De bonnes impros comparées, mais quel bonheur lorsqu’on les retrouvaient ensemble sur la glace! Chacun a ses forces, son style, mais en même temps sait faire preuve de tellement d’originalité tout en s’abandonnant à la folie de l’autre. Que ce soit “à la manière de Kafka” ou même “de Tim Burton”. On a été gâtés! Patrick Drolet a été sacré vainqueur par la peau des dents, Sophie Cadieux le méritait autant que lui. Pas certaines que les spectateurs de la grande finale aient droit à un aussi bon match. Chapeau!