Synopsis :
Un excentrique New-yorkais laisse de côté sa petite vie confortable au profit d'une existence "bohème", avec tout ce qu'elle comporte d'inattendu. Sa rencontre avec une jeune fille du Sud, met peu à peu en relief les névroses du cynique personnage.
Critique :
Whatever Works de Woody Allen se positionne immédiatement comme l’une des meilleures surprises de cette première moitié d’année. Ayant particulièrement apprécié ses réalisations depuis Match Point, c’est sans véritable crainte que je suis allé découvrir ce nouveau long-métrage. Ici, Evan Rachel Wood prend le relai de la miss Scarlett qui commençait à sentir quelque peu le réchauffé. Du sang neuf, un nouveau visage et une nouvelle énergie dans le cinéma du réalisateur New-Yorkais qui revient dans sa ville natale après une trilogie londonienne et un détour Espagnol.
Whatever Works est difficilement qualifiable tant le film se révèle improbable. Boris est un scientifique si intelligent que sa vie peut être considérée pour beaucoup comme ratée. Il semble accumuler les échecs jusqu’à son suicide qui à défaut de lui faire passer l’arme à gauche le rendra boiteux. Mais dans sa vie de mépris pour la race humaine, un grain de sable va venir perturber son quotidien en la personne de Melody, jeune femme naïve voire un peu stupide de prime abord.
Ces deux êtres que tout oppose vont être les acteurs d’une histoire d’amour sans grand A puisque Boris n’y croit plus vraiment. En toute improbabilité, le couple que plusieurs dizaines d’années sépare finira même par se marier par fascination, même si la mère de Melody, croyante jusqu’au bout des ongles, dans un premier temps, ne l’entend évidemment pas de cette façon.
Dans une suite de situations hilarantes, Woody Allen met sur un véritable piedestal son alter-égo cinématographique et rappelle au monde entier qu’avant même d’être un cinéaste hors catégorie, il est un dialoguiste de génie.
Ici plus que dans ses réalisations précédentes, la magie des mots l’emporte pour nous emmener dans des monologues ou dialogues absolument géniaux, passant en l’espace de deux phrases de l’hilarité générale à l’émotion sincère.
L’introduction des différents personnages est toujours maline et surprenante, de sorte que même lorsque l’histoire semble enfin trouver un rythme de croisière, Allen y réinjecte de la pure folie.
Comédie cynique, jubilatoire et une nouvelle fois parfaitement interprétée, Whatever Works est une surprise à ne rater sous aucun prétexte mercredi prochain, un bol d’air frais salvateur dans cet été Hollywoodien, et un nouveau très grand film du maître.
Sortie officielle française : 1er juillet 2009
LES COMMENTAIRES (3)
posté le 03 juillet à 15:52
Je trouve aussi que Woody Allen est un génie, allez voir l'itw sur culturebox pour la sortie de Whatever Works
posté le 03 juillet à 15:48
Je trouve aussi que Woody est un génie, allez voir l'itw sur culturebox il parle de Whatever Works
posté le 29 juin à 18:37
Cet homme est un génie !! j'ai vu tous ses films, ils sont parfaits...