La toison d’or

L’exposition L’Or de la Géorgie (jusqu’au 7 Novembre) au Musée de la Monnaie (palais pompeux, les ors de la République) présente essentiellement des parures funéraires en or provenant de tombes de Vani en Géorgie, pays de la toison d’or. J’y ai passé un mois cet été, et j’ai apprécié non seulement la beauté du pays, mais aussi la gentillesse hospitalière de ses habitants. Mais ce blog ne va pas devenir un récit de voyages, et je vous épargnerai mes photos de vacances (sauf une : qui est ce beau jeune homme ténébreux ?). Et j’ai déjà un peu parlé d’art géorgien contemporain ici.

Donc au Musée de la Monnaie, vous verrez un travail d’orfévrerie somptueux, avec des grains d’or minuscules dessinant des motifs très fins. Dans la demi-pénombre des salles, les vitrines resplendissent, il y a comme un semis de rondelles dorées au dessus desquelles les bijoux étincellent. On voit ici une ribambelle de canards, là des diadèmes somptueux, plus loin un sceau au motif érotique où le nez de la femme a la forme d’un phallus. Cette petite perle (2cm) en forme de melon est un chef d’oeuvre de minutie. Se conjuguent ici influences gecques et perses.

Face à tant de trésors, le chantier auquel j’ai participé cet été n’avait à offrir que des pièces infiniment plus modestes : ci-contre un biberon hellénistique que nous avons trouvé dans la tombe d’un bébé de 18 mois.

Et qui est donc ce jeune homme ?