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Critique en avant première : Ong-Bak 2, la naissance du dragon (par Chewie)

Par Jango

 Tony Jaa dans Ong-Bak 2, la naissance du dragon (Affiche)

Synopsis :
Thaïlande, XVème siècle. Prisonnier de marchands d'esclaves qui comptent se débarrasser de lui en le livrant aux crocodiles, le jeune Tien est sauvé par le mystérieux Chernang, commandant des bandits de Garuda. Sous son aile, l'enfant va bientôt apprendre à maîtriser une multitude d'arts martiaux, les techniques guerrières et le maniement de nombreuses armes blanches. Désormais adulte, Tien passe avec brio les épreuves faisant de lui un combattant accompli, et devient l'un des membres les plus respectés des Garuda. Mais le jeune homme est animé depuis son enfance par un sombre désir de vengeance que rien ne pourra arrêter. Sa cible : le terrible seigneur Rajasena, responsable de ses malheurs passés, et qu'il ne pourra atteindre qu'une fois ses redoutables lieutenants vaincus...
Critique :
Si le premier Ong bak restait regardable en compensant la médiocrité de l'histoire et du jeu d'acteurs par des cascades proprement hallucinantes, ce deuxième épisode est lui entièrement mauvais.

Déjà, le film n'a d'Ong bak que le nom, puisqu'il ne s'agit en aucun cas d'une suite, le film se déroulant au XVe siècle et n'ayant rien à voir avec le premier. Temps ancestral oblige, tout le casting (et surtout Tony Jaa) porte des perruques dignes de Jacquouille la fripouille, des habits tout pourris et aucun plan n'est épargné sur des dents noires et explosées, ce qui, mine de rien, rend le visionnage assez désagréable par moments, tant chaque acteur rivalise de laideur.

 Tony Jaa dans Ong-Bak 2, la naissance du dragon (Photo)

Ce qui déçoit vraiment, ce sont les combats, les seules scènes un peu spectaculaires sont celles avec les éléphants, sinon rien d'ébouriffant ! Tony Jaa sait toujours se battre, mais il y a beaucoup de combats rapprochés, de style très classique, moins de coups réellement portés au ralenti, et on est bien loin des cascades du premier opus. Tony Jaa lui même ne semble pas y croire et semble beaucoup moins motivé qu'avant.

Et comme a priori c'est lui qui réalise, ça se sent : c'est filmé n'importe comment, c'est parfois illisible et il n'y a aucune espèce de mise en valeur des plans. Si le premier Ong bak était loin d'être un chef d'oeuvre de mise en scène, le réalisateur savait au moins poser sa caméra pour filmer en plans larges les exploits physiques du petit dragon.

 Tony Jaa dans Ong-Bak 2, la naissance du dragon (Photo)

Les bruitages font encore un peu plus perdre de la crédibilité au film, puisque ceux ci sont beaucoup trop mis en valeur, tant et si bien qu'on se croirait devant une parodie du style des "miséroïdes" des inconnus! Sans compter que pendant tout le film, chaque attaque d'un personnage (vraiment à chaque fois je n'exagère pas!) se fait avec un "yaaaaaaa" plus ridicule que jamais.

 Tony Jaa dans Ong-Bak 2, la naissance du dragon (Photo)

Mais je n'ai pas encore parlé des deux pires éléments du film :

- le montage totalement catastrophique du film, composé de flash backs et de retours au présent incessants, sans aucune logique ni aucun respect pour le spectateur qui ne comprend plus dans quel repère temporel il se situe. L'alternance de séquences du passé et du présent semble totalement aléatoire, désamorçant toute espèce de progression narrative et dramatique.

- et le pire du pire : la fin!

!!! ATTENTION SPOILER !!!

Tandis qu'en fin de film les combats deviennent un tantinet plus intéressants, on voit Tien (Tony Jaa) se fighter à peu près tout le reste du casting dans une traditionnelle séquence d' "attaque finale plus grosse que les autres où il finit le boss et finit le film". Mais Tien après avoir frité une dizaine de mecs se fait lui même mettre en difficulté et crache son sang. On se dit alors qu'on va avoir une scène "Rocky like" où le héros s'en prend plein la tronche pour mieux gagner à la fin en se réveillant encore plus énervé, pour pas que ça soit trop facile. Mais en fait non, d'un seul coup, alors que Tien est encore à terre, une voix off débite un truc du genre "il fut donc vaincu et condamné a se repentir mais seul le pouvoir de l'esprit est le plus fort" ou une connerie du genre. Et là BAM! Générique, rideau, au revoir madame... L'arnaque!

J'ai bien une théorie sur le montage et la fin, puique j'ai lu dans le magazine les années laser que Tony Jaa aurait quitté le tournage pendant plus de deux mois sans raison. J'imagine que certaines séquences n'ont pas été tournées et qu'il a donc fallu combler les trous et faire le film à partir des rushs disponibles : d'où un montage incohérent où les flash backs (dans lesquels Tony Jaa n'apparait pas) comblent le vie et une fin inexistante puisque peut être jamais tournée!

Toujours est-il que Ong bak 2 est très mauvais et risque de décevoir tout le monde, même les fans du genre.

Sortie officielle française : 22 juillet 2009


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