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La guinguette du Moulin-Joly

Par Bernard Vassor
Par Bernard Vassor Watelet entrée cuisine Moulin Joly.jpg Entrée des cuisines, par WATELET.

Sur « l’Isle des Druides », appelée également l’île Marante à Colombes.

Nous devons aujourd’hui à l’inénarrable abbé Lebeuf, pornographe malgré lui, l’histoire de ces petites îles situées entre Asnières et Argenteuil, face à la ville de Colombes,

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L’existence des druides est attestée par l’historien Léon Quénéhen qui signale : « Ne perdons pas de vue que les druidesses n’habitaient pas avec les druides, mais dans des îlots voisins, d’où elles venaient à des époques fixes, et la nuit, leur rendre visite, pour y retourner avant le jour. »

Un épisode de la vie de l'auteur du Temps des Cerises

Par Bernard Vassor

Le village de l'île des Druides est mentionné pour la première fois au XII° siècle comme appartenant à l’abbaye de Saint-Denis, on y cultivait la gaude, une variété de réséda, utilisée pour la teinture du jaune.
L’usage s’était établi, de faire chaque année une procession par les vignes où l’on portait le saint sacrement pour les préserver des vers...
Cet usage a été remplacé par l’exorcisme, ce qui est nettement plus approprié ! Le peintre Claude-Henry Watelet, conseiller du roi, receveur général des finances, poète à ses heures, aménagea son domaine sur l’île Marante, surnommée aussi « l’île enchantée ». Watelet, passionné par l'art des jardins, architecte paysagiste, il avait aménagé ce petit coin sorti des eaux entre Nantezrre Houilles et Bezon. Il y reçut la Pompadour, madame de Tencin, Maurepas, Saint-Lambert et Voyer D'Argenson.
Il avait fait graver sur les arbres des lieux, des sentences rimées sentimentales ou philosophiques. C’est également là que Louise Compoint,( la famille Compoint possède à Montmartre trois voies qui portent son nom) propriétaire du Moulin-Joly, reçu un compliment en vers de son neveu le jeune Jean Baptiste, à l’occasion de son mariage avec un nommé Poullain autour des années 1855.
C’était la première tentative rimée d’un certain « Jean Baptiste Clément » qui habita plus tard le village de Colombes, en ménage avec une compagne qui avait deux enfants *. Décrété bien national à la révolution, le moulin fut démoli en 1811, et reconstruit en 1830. C’est à cette époque qu’il sera, selon l’usage, transformé en guinguette. Ce droit « coutumier » consistait en une autorisation pour les meuniers de pouvoir exploiter quelques arpents de vigne autour des moulins, de pouvoir servir des galettes confectionnées uniquement avec la farine du moulin et de boire le vin de la vigne du meunier, si toutefois on peut appeler vin une affreuse piquette additionnée d'eau....Après quelques années, Louise Poullain se sépara de son mari et vint habiter à Montmartre rue Houdon, 10, où Jean Baptiste poursuivi par la police, trouva bien souvent un refuge.

*Archives personnelles.


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