Le travail dominical est vivement débattu et l'on tire de tous côtés. Le nouveau ministre du Travail, X-Man Darcos a apporté pour sa part un soutien massif au texte, interpellant les députés avec une ferveur certaine.
Darcos se met au Travail
« Je suis certain que votre assemblée [...] ne remettra pas en cause les équilibres de ce texte qui protège les salariés, soutient les entreprises qui les emploient et répond aux attentes de la très grande majorité des Français », a lancé le ministre tonitruant.
Première chose, le maire devra formuler la demande et obtenir l'accord du Prefet pour que toute commune puisse obtenir la dérogation nécessaire. En outre, Richard Mallié, auteur du texte, a réaffirmé que seules 500 communes sont concernées, et uniquement touristiques, comme l'entend le Code du travail. Petit différend, souligne le PS, pour qui le Code du tourisme en recense 6000.
Richard Mallié retrousse ses manches rhétoriques
Autre point, le salarié pourra revenir sur sa décision d'accepter de travailler ce jour, ce qui permet à Richard de demander à ce qu'on ne caricature pas « un texte dont l'objet n'est pas de supprimer le repos du dimanche, ni d'ouvrir la voie à une généralisation du travail dominical ».
PS et Nouveau Centre interviennent
Une première fois rejeté, Martine Billard explique pour sa part que l'ensemble n'est qu'une « tromperie flagrante ». Et d'ajouter : « Dans les zones et communes touristiques les salariés n'auront plus le choix. Ils ne pourront plus refuser de travailler le dimanche sous peine de licenciement. Et leur entreprise n'aura plus d'obligation de contrepartie salariale ni de repos compensateur. »
Une guerre de tranchées se poursuit donc, dans laquelle intervient le président du Nouveau Centre, François Sauvadet. Ce dernier accepte de s'engager en faveur du texte, à condition que les amendements centristes soient adoptés, précise l'AFP.
Ces derniers concernent un renforcement des pouvoirs du maire dans le cadre des « zones touristiques d'affluence exceptionnelle » ainsi que le fameux retrait des salariés. Dans le cas contraire, le Nouveau Centre reverrait sa position.
Lutte Ouvrière dénonce (évidemment...)
Ce qui nous amène à la réaction des syndicats : Lutte Ouvrière distingue deux problématiques, dans un communiqué. « Autoriser le travail dominical pour faire face à une nécessité sociale est une chose », évoquant principalement le milieu hospitalier, ou encore les services de gaz et d'électricité. En revanche « l'autoriser pour permettre à des commerçants et surtout à de grandes chaînes commerciales de faire du profit supplémentaire en est une autre ».
Et de dénoncer finalement non seulement « une nouvelle attaque contre les salariés », mais encore un « cadeau à une partie de la bourgeoisie ». Selon le syndicat, le texte est un démantèlement de la législation sociale protégeant les travailleurs, que le gouvernement s'emploie (hu hu hu) à clairement déconstruire...