Négligeant tous les avertissements, Woodbrooke se laisse peu à peu enfermer dans un huis-clos terrifiant qui le précipite à la rencontre de son propre passé. On retrouve, échappée d'un asile psychiatrique, la jeune Kikuyo d'Averse d'automne - et de l'Histoire la plus noire du Japon: le "viol de Nankin", en 1937, où périrent près de 200 000 soldats et civils chinois.
Éditions FAYARD
Romain Slocombe conlut là, sur un point d'orgue glaçant les quatre mouvements de sa tétralogie japonaise: ce quatrième épisode de la Crucifixion en jaune, sur fond désolé d'hiver sibérien, achève l'odyssée extême-orientale de l'insouciant Woodbrooke qui, contraint d'affronter les dégâts de ses précédents voyages, voit sa promenade hygiénique d'artiste fétichiste virer inexorablement au chemin de croix.