Antonio Canova, est un sculpteur que manifestement Sylvio Berlusconi avait envie de faire découvrir aux dirigeants qui prennent part au G8. Mais plutôt que de leur présenter des réalisations authentiques, c'est à travers un livre grand luxe que le chef d'État italien a introduit cet artiste néoclassique mort en 1822.
Or, dans le domaine bling-bling, rien ne l'arrête, notre Béber : il a offert un exemplaire à chacun des intervenants ainsi que deux autres pour le président de la Commission européenne et le président du Conseil européen. C'est ainsi que L'invenzione della bellazza, ouvrage massif de 71 x 44,5 et d'un poids de 24 kg... risque d'être compté comme une surcharge dans l'avion pour le retour.
En tout, 23 artisans italiens se sont réunis pour réaliser ce Grand Oeuvre, alliant soie et fils d'or, pour la reliure, explique la maison d'édition. En outre, des bas reliefs de marbre - ce qui explique le poids - sont présents sur la couverture. Et quelle est cette maison ?
En mille : la Fondazione Marilena Ferrari, située à Bologne. Eh, oui... Celle-là même à qui l'on doit un ouvrage sur Michelangelo, récemment offert à la Bibliothèque nationale de France, dont le prix est de 100.000 €.
Mais pour l'occasion Sylvio a fait monter les enchères, puisque le sien coûterait à la grosse 150.000 €. D'après Marinela, ce livre « témoigne de la continuité et du génie créateur italien », mais représente également la bienveillance des artisans qui y ont bénévolement travaillé.
On y retrouve une Vénus victorieuse, dont Pauline Bonaparte aura été la Muse, ainsi que Psyché ranimée par le baiser de l'amour - pervers - que l'on retrouve également au Louvre. Une oeuvre qui « appelle l'apparition d'une nouvelle Renaissance, à même de donner à la société contemporaine des valeurs éthiques et esthétiques », ajoute l'éditeur.
Vous m'en direz tant...