Depuis le mois de janvier, le groupe La Martinière annonçait un « plan de réorganisation » qui laissait les salariés perplexes quant à leur devenir. On sait aujourd'hui que l'objectif de 43 départs volontaires d'ici le 5 juillet a été rempli.
Dès le départ, les salariés du groupe La Martinière craignaient ce « plan de réorganisation » aux allures de plan social, qui prévoyait à l'origine 44 suppressions de postes. Finalement passés à 43 suppressions au mois de mai, les salariés n'en jugeaient pas moins que ce plan était significatif de « la faiblesse du projet d'entreprise ». D'autant plus que les conditions de suppression des postes n'étaient pas claires.
La direction a donc laissé jusqu'au 5 juillet l'opportunité de partir aux personnes intéressées. Autrement dit, le « plan de réorganisation », renommé « plan de sauvegarde des emplois », qui avait des allures de plan social, s'avérait finalement être un plan de « départs volontaires ».
Et comme prévu, 43 personnes se sont donc portées volontaires pour quitter le groupe : 22 à Seuil, 13 à La Martinière et 8 chez Volumen.
Parmi ceux quittant la maison, on trouve l'éditeur et auteur Olivier Rolin, qui avait été en compétition pour le Goncourt 2008 avec son livre Un chasseur de lions, Jean-Luc Giribone, éditeur spécialisé dans les sciences humaines, et Jean-Louis Schlegel, qui dirigeait le secteur religieux du Seuil.
Cette réorganisation devrait permettre au groupe d'économiser sur 6 à 7 millions d'euros en trois ans. La production éditoriale devrait notamment être réduite de 20 %.