À Rennes-II, une des universités traditionnellement contestataires en France, et l'un des établissements où les blocages ont été les plus durs cette année, on craignait un déclin de l'image de la faculté et une désertion des étudiants. C'était même un des arguments pour draguer les présidents d'universités : « attention, si vous ne faites pas cessez cela, plus personne ne voudra s'inscrire chez vous ! ». Marc Gontard, président de Rennes-II, s'inquiétait lui-même : « j'ai des craintes très fortes pour l'université. Les parents ne veulent plus inscrire leurs enfants dans une université où un semestre par an est perturbé ».
Et bien il n'en est rien ! Après sept mois de mobilisation, Rennes-II ne perdra pas d'étudiants l'an prochain. Elle va même en gagner, selon l'AFP. Marc Gontard a assuré que « le nombre de lycéens qui ont placé Rennes-II en premier voeu » dans le cadre du système Admission post-bac est « supérieur au nombre d'inscriptions l'an dernier » en première année de licence.
Même les étrangers viendront en masse : ils seront « 20 % de plus » que l'an dernier et il n'y a eu « aucune rupture de convention » a déclaré le président de Rennes-II.