C'est parti pour 5 jours de Francofolies. Il fait beau, il fait chaud à La Rochelle, jusqu'à mardi terre de chansons, d'enthousiasmes , de déceptions, de coups de coeur et d'injustices. Hier soir, je pestais en voyant Karkwa. Que faisait un groupe aussi fantastique sur la scène de l'Horloge, installée dans un carrefour, en accès libre? Ce qui voulait dire que le groupe était à la fois vu par tout le monde et personne, des badauds plus ou moins captivés et peu de médias et de professionnels souvent scotchés sur d'autres scènes (ou au bar)
C'était en plus la seule prestation du groupe à la Rochelle cette semaine contrairement à certaines découvertes qui passent deux fois. Et pourtant Karkwa est déjà taillé pour la grande scène avec son rock incandescent, comme on en entend rarement ici. Une version francophone du meilleur de Radiohead, avec des chansons totalement habitées, sorte d'épopée électrique portée par deux batteurs et un chanteur magnétique. L'album de ces montréalais "Le volume du vent" est une merveille. Ils planchent déjà sur le prochain à Paris, ces jours-ci. Karkwa a tout pour devenir énorme.
Article de Emmanuel Marolle dans le blog du Parisien.fr