Avec "La Mode, un demi-siècle conquérant", c’est un petit ouvrage résolument didactique que nous livent Valérie Guillaume et Dominique Veillon.
Son petit format permet aux lecteurs – qu’ils soient simples amateurs ou véritables connaisseurs – de le glisser partout, du sac à main à la poche à l’attaché-case. Mais qui dit petit par la taille, ne dit pas forcément pauvre en contenu. C’est plutôt la concision qui est privilégiée par ses deux auteurs. Et ils savent de quoi il parlent puisque Valérie Guillaume qui a déjà écrit un livre sur Courrèges (Assouline, 1998) et a dirigé le catalogue Mutations – mode 1960-2000 (Paris-musées, 2000) est conservatrice en chef du patrimoine au sein de la section design du Musée national d’art moderne. Quant au second auteur Dominique Veillon, il est directeur de recherche au CNRS (Institut d’histoire du temps présent) et a travaillé sur la guerre et la résistance avant de s’intéresser à la mode des années 1940-1945.
La mode, celle de la seconde moitié du XXe siècle, est ici vue sous toutes les coutures. Trois bouleversements majeurs sont analysés : la minijupe d’abord, puis viennent le pantalon féminin et les collants. Un focus auquel s’ajoutent les dimensions économique, industrielle et commerciale qui font la mode.
On découvre ainsi au fil des 128 pages de l’ouvrage paru aux éditions Gallimard ceux qui l’a font, des couturiers aux mannequins, en passant par les courants musicaux et leurs icônes. Ne sont pas non plus oublier les aspects (ré)créatifs de la mode dont les surenchères visuelles et techniques conduisent à l’accélération de ses cycles.
Loin de toute futilité, ce petit livre vendu 13,50 euros explique la mode d’aujourd’hui pour mieux en souligner la profondeur et met en lumière un univers qui malgré la surabondance de son offre sait se renouveler et dévoile les rouages de toute une société obsédée par son apparence.