Magazine Culture

RUFIN, Jean-Christophe

Par Krri

Biographie

Jean-Christophe Rufin est né à Bourges en juin 1952.  Après le départ de son père, vétérinaire, sa mère, qui travaille à Paris comme publicitaire, ne peut l'éduquer seule; il est alors élevé par ses grands-parents. Son grand-père, médecin et résistant, a soigné les combattants de la Première Guerre mondiale et a été déporté deux ans à Buchenwald pour faits de résistance — il avait caché des résistants en 1940 dans sa maison de Bourges. Après avoir fréquenté les lycées parisiens Janson-de-Sailly et Claude-Bernard, il entre à la faculté de médecine de la Pitié-Salpêtrière et à l'Institut d'études politiques de Paris.  En 1975, il est reçu au concours d'internat à Paris. Il travaille à l'hôpital Rothschild, en salle commune. Bien qu'ayant choisi la neurologie comme spécialité, il exerce en maternité.

Comme médecin, il est l'un des pionniers du mouvement humanitaire « Médecins sans frontières » ou il a été attiré par la personnalité de Bernard Kouchner et où il fréquentera Claude Malhuret. Pour MSF il a dirigé de nombreuses missions en Afrique de l'Est et en Amérique latine. Sa première mission humanitaire est menée en 1976 en Érythrée, alors ravagé par la guerre.  Il y rencontre Azeb, qui deviendra sa deuxième femme.

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris en 1980, il devient, entre 1986 et 1988, conseiller du secrétaire d'État aux Droits de l'homme, Claude Malhuret. En 1985, Jean-Christophe Rufin devient le directeur médical d'Action contre la faim (ACF) en Éthiopie.

De 1989 à 1990, il s'expatrie au Brésil pour deux années comme attaché culturel et de coopération auprès de l'ambassade de France. Entre 1991 et 1993, il est vice-président de Médecins sans frontières, mais quitte l'association au moment de la marche pour le Cambodge.  En 1993, il entre pour deux ans au cabinet de François Léotard, ministre de la Défense, comme conseiller spécialisé dans la réflexion stratégique sur les relations nord-sud. Entre 1994 et 1996, il devient administrateur de la Croix-Rouge française. En 1995, après la naissance de Valentine, son troisième enfant né le 3 février, il quitte le ministère de la Défense et devient attaché culturel au Nordeste brésilien. Le rapport Rufin ("Chantier sur la lutte contre le racisme et l'antisémitisme") sort le 19 octobre 2004, dans lequel il attire l'attention sur l'antisémitisme, qui n'a pas, selon lui, à être fondu dans le racisme ou la xénophobie en général.

Directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques entre 1996 et 1999, il conduit la mission humanitaire française en Bosnie-Herzégovine. Il fait libérer onze otages français de l'association Première Urgence détenus par les Serbes de Bosnie. Cette mission lui vaudra l'inimitié de Dominique de Villepin alors au cabinet d'Alain Juppé au ministère des Affaires étrangères. En 1999, il est en poste au Kosovo comme administrateur de l’association Première Urgence, et dirige à l'école de guerre un séminaire intitulé « ONU et maintien de la paix ».

Président d'ACF (Action Contre la Faim) à partir de 2002, il quitte ses fonctions en juin 2006 pour se consacrer davantage à l'écriture. Il reste cependant président d'honneur de cette organisation non gouvernementale (ONG).

Depuis 2005, il est aussi membre du conseil de surveillance du groupe Express-Expansion, et membre des conseils d'administration de l'Institut Pasteur, de France Télévisions et de l'Ofpra.  En 2007, il a été membre du jury du Festival du film documentaire de Monaco. Jean-Christophe Rufin a consacré plus de vingt ans de sa vie à travailler dans des ONG au Nicaragua, en Afghanistan, aux Philippines, au Rwanda et dans les Balkans. Cette expérience du terrain l'a conduit à examiner le rôle des ONG dans les situations de conflit, notamment dans son premier essai "Le Piège humanitaire" (1986), un essai sur les enjeux politiques de l'action humanitaire et les paradoxes des mouvements « sans frontières » qui, en aidant les populations, font le jeu des dictateurs, et dans son troisième roman, "Les Causes perdues" (1999). Ses romans d'aventures, historiques, politiques, sont de la veine des récits des grands reporters romanciers d'autrefois — Albert Londres, Joseph Kessel, Henry de Monfreid — et des visionnaires comme George Orwell et Ray Bradbury.  Le 3 août 2007, il est nommé ambassadeur de France au Sénégal et en Gambie.  Lors du premier semestre 2008, il a participé avec les agents de la DGSE à la traque des fuyards d'Al-Qaïda après l'assassinat des touristes français en Mauritanie.  Jean-Christophe Rufin est élu à l'Académie française le 19 juin 2008.

~

Résumé

~

Autres titres

  • Asmara et les causes perdues
  • Globalia
  • L'abyssin
  • L'empire et les nouveaux barbares
  • La salamandre
  • Rouge Brésil
  • Sauver Ispahan
  • Un léopard sur le garrot

Bonne lecture

««« auteurs R


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Krri 816 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines