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Sandra Bullock : grand retour à la Comédie

Par Tom

The Proposal

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Et si votre contrat de travail se transformait en contrat de mariage ? C’est la mésaventure que va connaître Andrew Paxton (Ryan Reynolds)… Assistant de la tyrannique Margaret Tate (Sandra Bullock) dans une maison d’édition réputée, Andrew est continuellement mis sous-pression par sa Boss qui le traite comme un véritable serviteur tout juste bon à porter le café et à se débarrasser des éléments nuisibles de la boîte. Toutefois, un jour, le despotisme de Margaret va être franchement ébranlé. Originaire du Canada, cette dernière est menacée d’être boutée hors du territoire américain et, par conséquent, de quitter son poste des plus enviables. Recevant cette nouvelle de la part de ses dirigeants comme une douche froide, Margaret fomente en un clin d’œil un mensonge diabolique. Incluant dans celui-ci le pauvre Andrew, Maragaret Tate annonce qu’elle va prochainement se marier avec ce dernier, bon et loyal citoyen américain. De crainte de recevoir son C4, Andrew ne peut qu’accepter les conditions de sa patronne. Cependant, les épreuves sont loin d’être terminées pour notre jeune couple des plus improbables !

Ryan Reynolds et Sandra Bullock

Il y avait bien longtemps que nous n’avions pas vu la belle petite frimousse de Sandra Bullock sur grand écran… Ah bon ? Cette actrice qui a, par ailleurs, déjà touché à la réalisation, l’écriture et la production, était pourtant à l’affiche du récent "Prémonitions" de 2007. Oui, d’accord, mais on ne la changera pas : Sandra Bullock, c’est dans les belles comédies romantiques qu’elle rayonne ! Et ça se confirme ici… Après "L’Amour sans préavis" de 2003 (déjà !) et son tandem accrocheur et dynamique avec Hugh Grant, Sandra n’a, pour ainsi dire, pas collectionné les grandes réussites.

Sandra Bullock

Voulant sincèrement rompre avec son côté actrice "tout juste bonne" (?) pour l’humour romanesque, l’intrépide partenaire de Keanu Reeves dans "Speed" a tenté de percer dans d’autres genres en apparaissant, coup sur coup, dans des drames fleur bleue ou sociaux. Après une petite traversée du désert - durant laquelle notre jolie amie, d’un peu plus de 40 ans, s’est quand même affichée dans "Collision", "Entre deux rives", "Scandaleusement célèbre" et "Prémonitions" (oublions "Miss FBI 2" si vous le voulez bien !) -, Sandra est donc de retour dans une vraie et (très) bonne comédie romantique nouvelle formule.

Betty White et Mary Steenburgen

"Nouvelle formule" pourquoi ? Car "La Proposition", tout en exploitant les grands standards de la catégorie (amour impossible, Happy End précédé d’une petite période de doute plus morose, etc.), est agréablement épicé de quelques situations et réflexions aussi folles que corrosives. Cette réussite à l’écran, on la doit justement en (très) grande partie à Sandra Bullock qui va réellement au charbon. Toujours charmante à regarder à l’écran, notre héroïne n’a nullement peur de jouer avec son image : elle assume son âge, n’hésite pas à tourner dans le plus simple appareil &, fin du fin, alterne le rôle de la garce pincée et frigide avec celui de la bougresse décoincée se livrant corps et âme.

Sandra Bullock

Soyons clair : dans la première partie de "La Proposition" - mis en scène par Anne Fletcher -, Sandra joue littéralement les Miranda Priestly et surpasse même, par moment, en ignominie l’actrice Meryl Streep qui nous avait, en 2006, concocté un personnage succulemment antipathique pour "Le Diable s’habille en Prada". Vient ensuite pour le personnage de Margaret Tate, le temps des confidences & le moment d’ouvrir son cœur à l’homme embarqué, avec elle, dans la même galère… C’est ainsi que "La Proposition", dans un second temps, en vient à retomber - un peu mollement - dans le sillage de centaines d’autres comédies romantiques à l’Américaine basées, depuis des années, sur le même schéma : "ils" se détestent, "ils" s’aiment, pensent que leur amour est impossible, puis, finalement, "ils" se marient !

Ryan Reynolds et Sandra Bullock

Bien qu’influencés par cette ligne de conduite, on sent que la réalisatrice Anne Fletcher et le scénariste Peter Chiarelli n’ont pas nécessairement voulu succomber totalement à celle-ci. C’est pourquoi, sans doute, "La Proposition" se clôture de manière un peu plus original en (ré)exploitant un autre thème primordial dans ce film : l’immigration et la diabolisation de la bureaucratie U.S.

Sandra Bullock et Ryan Reynolds

Dans le sillage malveillant de Margaret Tate, campée par Sandra Bullock, qui terrorise l’ensemble de ses employés, émerge l’assistant et secrétaire personnel de la "Bête" : Andrew Paxton. Ce n’est autre que Ryan Reynolds - un acteur qui monte, qui monte à Hollywood - qui tient ce rôle. Dans sa déjà très belle filmographie, cet acteur canadien a tendance à exploiter deux types de jeux : soit celui du super héros musclé qui a la langue bien pendue (c’est le cas tout particulièrement dans les films d’action "Wolverine" et "Blade Trinity"), soit le gentil garçon, beau parti, qui s’écrase et subit l’action… On a pu le voir notamment tenir ce type de rôle dans "Espion mais pas trop !", "Un jour, peut être" et… dans "La Proposition".

Malin Akerman et Ryan Reynolds

En effet, c’est avec beaucoup de nuance et de légèreté que Reynolds joue les pauvres serviteurs de la tyrannique Margaret (N’y a-t-il pas là un peu de masochisme ?). Toutefois, au fil de l’intrigue, notre malheureux "Don Juan" va prendre de l’assurance et faire pencher la balance de son côté… Que vous soyez très fleur bleue ou, au contraire, amateur de gags et répliques plutôt salaces, "La Proposition" est une comédie sur-mesure pour mettre (quasi) tout le monde d’accord. Evidemment, les fans de Sandra Bullock seront tout simplement transportés de bonheur à l’idée de retrouver leur chouchoute aux commandes de ce très (très) bon divertissement qui s’inscrit, sans grande difficulté, dans le sillage de "L’Amour à tout prix" et autre "Amour sans préavis"…

Sandra Bullock et Betty White

Finalement, on est en droit de penser que la rencontre entre l’actrice et la réalisatrice Anne Fletcher ne pouvait accoucher que d’un spectacle de ce calibre : doux, tout en étant gentiment acerbe. N’oublions pas quand même que Fletcher, à l’occasion de son précédent film ("27 Robes"), avait réussi à placer la réplique "J’adore les queues" dans la bouche (Pardonnez-moi pour cette association douteuse !) de son actrice principale Katherine Heigl ! Alors, Anne Fletcher : nouvelle "reine-réalisatrice" des comédies romantiques espiègles ?

Sandra Bullock

La bande-annonce (en version originale)…


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