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7 questions à l'écrivain Jean-Michel Thibaux

Par La_liseuse

7 questions à l'écrivain Jean-Michel ThibauxPuisque j'ai réussi à éveiller votre curiosité avec L'or du forgeron - le roman de l'été ? -, je vous propose de découvrir en 7 questions son auteur Jean-Michel Thibaux. A présent, je comprends pourquoi ce provençal en sait autant sur la sorcellerie (voir question 5) ou pourquoi il connaît si bien l'histoire avec un grand H (question 3).
Je compte déjà 7 de ses titres dans ma bibliothèque et mon petit doigt me dit qu'un 8ème va bientôt s'y glisser (voir question 7).
Je remercie Jean-Michel Thibaux d'avoir prie le temps de répondre à mes questions que vous trouverez ci-dessous :

 

 1. Vous avez un parcours très atypique, puisqu'après une longue carrière dans la Marine nationale puis au ministère de la Défense que vous quittez, vous vous consacrez pleinement à l'écriture. Comment est née cette passion qui vous a poussé à prendre la plume ?


Ma passion de l'écriture est tardive. Elle a été soudaine. J'ai tracé ma première ligne le 1er août 1978 à 8 heures cinq du matin. J'entamais ainsi mon roman "Les âmes brûlantes" après avoir perdu plusieurs de mes camarades au Liban et en Irak. Les guerres m'ont emmené à réfléchir sur les conflits d'antan et en composant mon roman sur la première croisade, je n'ai fait que traduire mes peurs et mes rapports avec la mort.


2. Vous venez de publier dans la collection Terres de France aux éditions Les Presses de la cité, L’or du forgeron ? Comment est né l’idée de ce roman ?


D'abord un scoop. Les trente auteurs de Terre de France quittent la collection et les Presses de la Cité pour suivre Jeannine Balland Chez Calman-Levy. Une nouvelle collection va naître. L'or du Forgeron est né de la volonté de mes lecteurs qui me suppliaient de livrer de nouveaux secrets sur la Sainte-Baume. De plus j'avais envie de creuser plus profond dans cette terre que j'ai maintes fois explorée.


3. La Provence et ses traditions sont des thèmes fort courants dans vos écrits. Est-ce une façon pour vous de renouer avec vos origines varoises ? de perpétuer des valeurs qui aujourd’hui ont tendance à se perdre ? de redonner vie à des métiers disparus, je pense notamment aux glaciers ?


Lorsque j'enseignais (J'ai remplacé un prof de la Sorbone à l'école Supérieure des Arts et Communications pendant trois ans) l'histoire des peuples antiques (voir mon site
www.peuplesantiques.com ), je disais à mes étudiants : "Si vous voulez maîtriser votre avenir, ayez une profonde connaissance du passé et de vos racines". C'est dans ce sens là qu'il faut lire mes romans sur la terre. Je ne voulais pas que la mémoire se perde, qu'on oublie nos pauvres ancêtres qui se sont saignés afin que nous puissions vivre.


4. Le village de Signes niché au pied de la Saint-Baume est un véritable personnage dans votre roman. Vous n’hésitez pas à raconter son histoire dès que l’occasion s’en présente : sa construction au XIIème siècle, la Croisade menée par les frères Geoffroy et Guigo de Signes, l’assassinat d’un évêque par les Signois en 1603… Pourquoi lui avoir donné une telle place ?


Signes est le village où j'ai rencontré mon épouse. C'est aussi un lieu maudit, riche en évènements. Aujourd'hui encore, des sorcières y vivent. Les haines sont tenaces et les passions exacerbées. il suffit de se rendre à la fête des bravadiers qui dure une semaine pour prendre la mesure des forces cachées, de la violence contenue dans les traditions, du poids de l'histoire. Il y a de la matière romanesque à profusion. Je vais me pencher à nouveau sur le moyen âge de ce terroir et pondre quelques centaines de pages sous le titre : La Fille du Templier. Je n'en dis pas plus.


5. Vos intrigues provençales convoquent à nouveau des croyances ancestrales.
La sorcellerie, les superstitions et les craintes qui en découlent sont très présentes. D’où vient cet intérêt ?


Cet intérêt n'est pas né de mes recherches ; il trouve sa source dans ma petite enfance. J'ai été élevé par des bergères corses qui pratiquaient la sorcellerie. Je ne suis pas un provençal de souche, mon assemblage génétique est fait d'atomes corses, champenois et prussien.


6. La fin de L’or du forgeron est très ouverte, cela annonce-t-il une suite ? Ou peut-être reverrons-nous certains des personnages dans de nouvelles histoires ?


C'est fort possible, mais avant de retrouver les personnages et l'Or des Templiers, je me dois d'écrire sur la Sainte-Victoire.


7. Votre prochain livre La malédiction de l’Ankou paraîtra en octobre 2009 chez Anne Carrière. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ?


La Malédiction de l'Ankou, (écrit avec mon ami Jean-Pierre Paumier) roman en deux parties qui seront publiées en Mars, puis Avril 2010 chez Anne Carrière est certainement le plus puissant de tous mes romans. L'Ankou, le valet de la Mort, chez les Celtes, y joue un grand rôle, d'autant plus grand que l'histoire se déroule pendant la guerre 14/18. Il y aura certes des chapîtres sur cette guerre épique, mais aussi des passages terrifiants, tendres, étranges montrant la Bretagne... Justin, héro provençal, va se retrouver dans le 74ème régiment des Bretons et être confronté à une culture et des mentalités opposées aux siennes. L'Ankou le poursuivra sur tous les champs de bataille. Roman étrange en effet : dans le tome II, apparaîtra Bérenger Saunière, le curé de Rennes-le-Château et on parlera à nouveau de trésor et du Diable.


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