Les auteurs s'en plaignaient dernièrement : la crise a réduit considérablement les avances qu'ils percevaient. À ce titre, les historiens seraient les plus mal lotis, avec des pertes allant jusqu'à un quart de ce qui était avant perçu.
Pourtant, quand Deanna Zandt a signé un contrat avec l'éditeur Barrett-Koehler, pour son premier livre, elle savait qu'elle ne percevrait pas d'avances. Sink or Swim: Making Waves of Change in a New Social Media World fut publié en avril, et elle a tablé immédiatement sur les droits d'auteur.
Problème : une avance se sert pas qu'à quelques consommations dans des bars, pour fêter sa publication. Elle permet aussi à certains de continuer à écrire en profitant d'une accalmie financière. Et pour Deanna, qui est consultante dans les secteurs de la technologie et des medias, l'idée fut simple : où trouver de quoi écrire à plein temps ? Elle s'est adressé tout naturellement aux trois grandes communautés qui ont occupé sa vie : les féministes, les organisations et partis politiques.
Et leur a proposé une levée de fonds.
Depuis son appel du 23 juin, elle a déjà récolté 6558 $, avec près de 4560 $ récupérés depuis son compte Twitter. Sympathique tout de même. Et les donateurs sont issus de milieux divers : ainsi, une boîte de vente de pizzas a offert 100 $... en nature pour combler les besoins alimentaires.
Le financement public ne doit pas nécessairement remplacer les avances estime Deanna, cependant ravi de cet élan de générosité, « mais c'est certainement un autre outil auquel les auteurs peuvent penser dans le cadre d'un écosystème médiatique ».
Et quid de l'intégrité objective de son propos s'il est financé par des sociétés ? N'y pensons pas pour le moment. « C'est un rêve qui devient réalité. »