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Oranges, ô désespoir !

Publié le 16 juillet 2009 par Bastienb

Pourquoi lorsque l’on va visiter un proche en prison (je dis « on », mais dans la famille, nous avons tous un casier judiciaire plus vierge que Mireille Matthieu, hein !), nous lui apportons des oranges ? Enfin, c’est plutôt la légende qui dit que l’on apporte des oranges aux prisonniers. Légende ? Pas tant que ça ! En fait, cette pseudo coutume est né d’un fait divers.

Il était une fois, à la fin du XIX éme siècle, le vilain sénateur Béranger surnommé « le Père la pudeur », obsédé (?) par la censure et la bonne moralité. Ce monsieur était un fervent opposant à l’émancipation des femmes, surtout quand cela touchait à leur plaisir sexuel (un mec super drôle quoi). Il était aussi une jeune demoiselle, Marie-Florentine, très souvent accompagnée de ses trois meilleures copines. Marie-Florentine Roger qui préférait qu’on l’appelle Sarah Brown et ses trois amies, eurent alors subitement envie, en 1892, de se mettre presque toutes nues dans la rue lors du défilé du bal des Quat’zarts (élèves des Beaux-Arts à Paris). Bah quoi, on peut se lâcher de temps en temps, zut alors ! Hélas, courroux du méchant sénateur, qui les dénonce sur le champ (oh, le rabat joie !). La jeune Sarah est alors jugée. L’affaire déchaîne les passions.

Dans l’attente du verdict, Raoul Ponchon, poète et écrivain reconnu de son état, se laisse alors aller à composer ces vers : « O ! Sarah Brown ! Si l’on t’emprisonne pauvre ange, le dimanche j’irai t’apporter des oranges »

Voilà, il aura juste suffit de cette rime pour que l’on apporte par la suite des oranges aux prisonniers (et aussi aux malades).

Et moi de me poser la question : Si la donzelle était né petite au lieu d’ange sous la plume de Ponchon, celui-ci lui aurait-il apporté des frites ?

Consultez l'article complet sur le site Culture Générale


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