Un changement qui intervient dix ans trop tard

Les restrictions sur l'import n'auront pas d'incidence forte, alors que les changements à l'oeuvre actuellement impliquent un processus lourd (voir le détail de ces restrictions). Cependant, l'AAH tente de faire pression sur le gouvernement pour que l'on conserve le protectionnisme actuel, qui, s'il disparaît, n'apporterait qu'une baisse sur le prix des livres. Cette mesure préserve les éditeurs, les auteurs et les libraires, contre la puissance économique des éditeurs étrangers.
Ebooks, droits et avenir
Aujourd'hui, rien n'arrête les ristournes effectuées par les libraires, aussi l'argument portant sur une saine concurrence est assez « fragile », ajoute John. Mieux vaut se tourner vers un autre futur, celui des nouvelles technologies, bien que nul ne sache quel sera son point de stabilité. Un argument contesté par des éditeurs, pour qui la vente en ligne ou les ebooks sont encore des éléments moins importants que ces fameuses restrictions d'import.
Or, si le numérique intéresse, il est toujours lié au droit d'auteur, et particulièrement le droit territorial, concernant la vente des droits à l'étranger, et l'on retomberait dans la même problématique. Comment vendre des droits à l'étranger, si des plateformes proposent d'acheter depuis les USA un livre en Australie ?
Se montrer créatif, pas passéiste
Du côté de Sony, présent avec son lecteur dans le pays, ces questions ont été soulevées lorsque la vente de musique s'est opérée. « Si la dernière décennie nous a montré quelques choses, c'est que personne n'était en mesure de faire des prédictions justes. » Selon Michael Smellie, responsable de la section Sony Music, où le Reader est inclus, l'avenir du pays réside dans l'innovation, et la capacité des industries à se montrer créatives...