Magazine Culture

Réflexion - cinéaste au service de l'auteur

Par Venise19 @VeniseLandry
Réflexion - cinéaste au service de l'auteurLes commentaires laissés sur mon dernier billet me font réfléchir. Faut dire que j’y réfléchissais déjà. La prise de position de É., m’a poussé à me questionner. Une remarque m’a tout de suite traversé l’esprit : ça dépend des auteurs. Il est important de respecter l’auteur pour qui, enregistrer une vidéo est de l’ordre de l’horripilante corvée.
J’ai fait une recherche sur Robert Maltais, il est comédien autant qu'auteur, l’exercice de la vidéo ne peut que lui plaire. Ce n’est vraiment pas le cas de tous. Seront-ils pénalisés ? Ils refuseront de se prêter à l’exercice, et la maison d’édition, motivée à la vente, concevra la vidéo sans l’écrivain. J’imagine que celui-ci aura droit de regard sur l’œuvre promotionnelle. Je l’espère en tout cas.
Je parle de la maison d’édition motivée à vendre, c’est vrai, mais qui est le plus motivé, entre la maison d’édition et l’écrivain ? L’écrivain, bien sûr. Pour lui, il n’est pas question que d’argent. Il est animé du vif désir d’être lu et qui plus est, c’est lui qui a investi le plus de temps. Et de l’énergie, on n’en parle même pas tellement ce n’est pas comparable !
Si je pense juste à Marsi, ce cas si connu de moi !, qui a consacré trois années pour le croquis, la maquette à proposer aux éditeurs, le dessin sur 60 pages, l’encrage, la colorisation, le texte, le graphisme, et dans le cas de cet album, le dessin de la couverture et les pages de garde. Nous avons même dû s’équiper d’un nouvel ordinateur et de Photoshop. Vous pensez bien qu’il a le goût qu’elle soit vue, lue, sourie, rie cette BD ! Marsi est un être très discret, ce n’est pas mêlant, il déteste être à l’avant-plan. Il s’apprête à faire de réels efforts pour la promotion. Il se prépare psychologiquement, mais ce n’est pas naturel pour lui.
Quand on y pense sous un angle logique, c’est tout de même curieux, c’est l’écrivain, celui qui initie tout dans l’aventure d’un livre, qui se retrouve au bout de la chaîne commerciale en touchant 10% du prix du produit. Pour la promo, il s’investit au niveau personnel. De plus en plus : séances de signature, entrevues, salons, blogues, et maintenant, vidéos.
Librairies : 30% à 40%
Diffuseur-distributeur : 17 % à 27 %
Éditeur 11 % dont l’impression 22 %
Droits d'auteurs 10 %

Chiffres relevés de la page de Patrimoine canadien.

L’auteur est le seul pour qui ce n’est pas seulement un commerce. C’est sa chair créative qui est en jeu. La matière du jeu ? Son œuvre et sa personnalité. Imaginez, il ne faut pas seulement aimer son œuvre, s’aimer, et aimer se mettre en avant-plan !
N’empêche que s’il y avait une seule conclusion à tirer, et je pense que vous allez être d’accord avec moi, nos écrivains méritent toute notre admiration !
Photo ci-dessus : pub de Saatchi & Saatchi. Elle a plus ou moins rapport avec mon propos, mais j'en ai été si charmée que tous les prétextes pour l'éditer dans Le Passe-Mot.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Venise19 3552 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines