Magazine Culture

VANCE, Jack

Par Krri

Biographie
John Holbrook Vance, dit Jack Vance, né en août 1916 à San Francisco, est considéré comme un des papes de l'heroic fantasy et de la SF (" Le Cycle du Schaï, "Le Geste des Princes-Démons"...). 

Vance fait ses études à l’université de Berkeley en Californie et c’est là qu’il commence son apprentissage d’écrivain. Grand amateur de Jazz, il écrit à cette époque des articles pour les colonnes du « Daily Californian ». Durant la Seconde Guerre mondiale, Vance est intégré, en 1942, dans la marine marchande. Il met à profit cette période pour écrire ses premières nouvelles, qui seront rassemblées dans le recueil « Un Monde Magique ». Il publie sa première nouvelle, « the World-Thinker », en 1945 dans le magazine Thrilling Wonder Stories. En 1997, la "Science Fiction Writers of America" lui accorde la distinction honorifique de Grand Maître. Il avait été auparavant le titulaire de nombreux prix: l’Edgar en 1960, le Hugo en 1963 et 1967, le Nebula en 1966, le Jupiter en 1975, l’Achievement en 1984, le GilgamXs en 1988 et le World Fantasy en 1990. Il reçoit aussi, en 1961, le prix "Edgar Allan Poe" pour sa nouvelle policière, "The Man in the Cage" . Il a exercé une influence considérable sur la science-fiction exotique et picaresque, ce dont témoignent des livres comme "Le Château de Lord Valentin" de Robert Silverberg, "Le maître des ombres" de Roger Zelazny, "Mytale" d’Ayerdhal ou "Le Chant du cosmos" de Roland C. Wagner. Un numéro spécial de la revue Bifrost lui a été consacré en 2003.

Jack Vance est un excellent conteur qui place souvent ses personnages dans des situations d’où ils doivent se tirer par de multiples moyens, l’un d’entre eux étant souvent l’insolence astucieuse. Il y a du burlesque chez les personnages de Vance. Le talent de Vance s’exprime par la création de cultures très crédibles. Il en décrit les mœurs et s’attache particulièrement aux vêtements, aux couleurs et... aux traditions culinaires et gastronomiques . L’utilisation fréquente des notes de bas de pages donnent de la substance à ses univers imaginaires. Les technologies futuristes (ou la magie) sont, dans l'œuvre de Vance, au service du récit. L’auteur ne cherche pas à les mettre en avant ou à épouser les développements technologiques les plus récents de notre époque. Ces avancées futuristes côtoient des éléments très archaïques: ainsi le vaisseau spatial et la traction animale ont droit de cité dans une même œuvre. Il décrit fréquemment des sociétés très codifiées, au formalisme rigide, où les valeurs s’inversent radicalement à l’occasion de célébrations exceptionnelles. On y retrouve l’ambiance du carnaval: le port du masque permet de gommer les différences sociales et de se livrer à tous les excès.
Pour autant, l’auteur ne perd jamais de vue les destins individuels des personnages secondaires tiraillés entre leurs aspirations personnelles et les contraintes de la société dans laquelle ils vivent. L'Aventure et l'Aventurier sont aussi des thèmes récurrents de l'œuvre vancienne. Le voyage, qu'il soit entrepris dans un but initiatique, commercial, touristique ou professionnel ou subi du fait de l'esclavage, de la fuite ou de la quête, est prétexte à de savoureuses confrontations à l'Autre. Le faux-pas culturel, l'incident diplomatique, le marchandage et la duperie ont souvent des conséquences que Vance semble prendre un malin plaisir à décrire. On retrouve fréquemment l'archétype du guide touristique qui tente d'exploiter au mieux la naïveté de son client ou du marchand qui demande un prix exorbitant pour ses biens. Le contrat, qu'il soit social ou commercial, est au centre de l'œuvre de Vance. Certains personnages ne s'y tiennent qu'un moment pour le trahir ou le détourner (cf. le jeu du hadaul) ou sont d'une honneteté scrupuleuse (Jehan Addels, l'homme de confiance de Gersen dans la geste des Princes Démons). En fin de compte, le héros vancien est souvent un personnage masculin sombre et distant qui a conscience de ne pas être à sa place dans son environnement (le cycle de Tschaï, le visage du démon, Emphyrio, la vie éternelle, les chroniques de Durdane, Marune, Wyst). Cette perception du monde lui permet d’adopter un regard distant et ironique sur son entourage. S’il triomphe toujours de ses épreuves, il en sort changé et parfois désabusé.

Hormis Jack Vance, il utilise souvent des pseudonymes - Peter Held, John Holbrook, John van See, Alan Wade - pour signer son travail. Il écrira même sous le nom d'Ellery Queen trois romans - "The Madman Theory" , "The Four Johns" et  "A Room to Die in" ( Une pièce pour mourir aux Presses de la Cité - 1967) . Cette incursion dans le thriller est un coup de maître et Méchant garçon une claque magistrale assénée au lecteur. Dixit Jack Vance lui-même: "Un de mes meilleurs livres"  ...

~

Résumés

~

Autre titre

  • Un plat qui se mange froid

Bonne lecture

««« auteurs V


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Krri 816 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines