Improbables et gauches s’en vont on ne sait où. Paradent, passent comme quelque construction incongrue de l’esprit dont la présence dans le rêve semble n’avoir ni fin ni origine. On les dirait débarqués d’une légende japonaise, des « esprits de la forêt »mystiques et enfantins, fascinants et drôles, saisons d’Archimboldo passant en pied. Procession de bibendums équivoques qu’on imagine traversant toute sortes de paysages par tous les temps, imperturbables et décidés par un objet obscur. On apprend que cette série décrit « un rituel païen honorant le printemps dans les montagnes suisses où des hommes couverts de végétaux traversent le pays en chantant ». Il n’empèche.