Décidément, 40 ans après le pas de géant de armstrong, c’est pas sur la lune qu’on marche, mais sur la tête. Tandis qu’aux Etats Unis la FERC (organe réulateur de la consommation d’énergie au niveau Fédéral) fait tout pour mettre en place des incitations aux économies d’énergie électrique, en France, on fait le contraire : la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a rendu le 9 juillet une décision visant à la mise en place d’une taxe sur les boîtiers Bluepod, de l’opérateur Voltatis. Ces boitiers fournis aux abonnés de l’opérateur permettent aux usagers d’économiser 5 à 10% de leurs consommation électrique par le biais de délestages ciblés en périodes de forte demande, ce qui en théorie permet de soulager l’ensemble du réseau électrique et donc d’éviter le recours à de nouvelles capacités de production. En toute logique, Le réseau “Sortir du nucléaire” a exprimé dimanche sa “plus grande colère” suite à cette décision absurde de la CRE.
“Le Réseau +Sortir du nucléaire+ exprime sa plus grande colère face à la décision sidérante de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui entend imposer une véritable taxe sur les économies d’énergie”, a indiqué dans un communiqué l’organisation écologiste, qui dit représenter 840 associations.
“A ce compte, il va bientôt être obligatoire en France de consommer beaucoup d’électricité, sous peine de taxes ou d’amendes, et pourquoi pas d’emprisonnement”, a jugé le réseau.
“Sortir du nucléaire” demande “la dissolution de la Commission de régulation de l’énergie et son remplacement par une structure citoyenne indépendante”.
Selon une délibération de la CRE qui vient d’être publiée, la loi impose que Voltalis rémunère les fournisseurs “pour l’énergie injectée mais non consommée par ses clients”.
Fondé en 2007, cet opérateur commercialise un boîtier qui s’installe sur le circuit électrique et permet selon lui de réduire de 5 à 10% la consommation annuelle d’électricité, en agissant sur celle de certains équipements (radiateurs, ballons d’eau chaude, climatiseurs…).
Les fournisseurs alternatifs d’électricité (Direct Energie, GDF Suez, Poweo…) se sont joints à la requête d’EDF, mais les clients concernés sont majoritairement chez EDF, selon Voltalis.