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Quelle peine pour les femmes enceintes emprisonnées ?

Publié le 20 juillet 2009 par Aurialie

Le 14 juillet dernier à Saint-Pétersbourg, des femmes, membres du Parti national-bolchévique, manifestaient pour demander l'amnistie des femmes enceintes et des mères emprisonnées. Pour elles, le système fédéral d'application des peines (FSIN) est une grande Bastille moderne construite pour humilier et détruire la dignité humaine, et non pour rééduquer les criminels. "Nous trouvons que le système pénitentiaire de la Fédération de Russie doit être réformé radicalement et placé sous le contrôle de la société et des organisations de défense des droits de l'homme."

Quelle peine pour les femmes enceintes emprisonnées ?

Au cours de cette manifestation, qui n'a pas réuni grand-monde pour être honnête, elles ont notamment demandé la libération de Tatiana Kharlamova, natsbol enceinte de 4 mois, emprisonnée depuis début juin. Son crime : accompagnée d'Igor Chtchouk, elle a allumé des fumigènes et distribué des tracts demandant le retour à la Russie des îles Bolchoï, Tarabarov et Bolchoï Oussouriisk cédées le 14 septembre 2008 à la Chine, la fin d'une coopération militaire sino-russe, "suicidaire pour la Russie" et le jugement "des criminels d'État du Kremlin, qui, en ayant cédé les îles, ont foulé aux pieds la Constitution et ont porté atteinte à l'intégrité territoriale de la Russie". Pendant 6 mois, ils ont été enfermés dans une prison de Khabarovsk, libérés le 1er avril 2009, mais sous surveillance des services secrets. Après avoir quitté Khabarovsk, ils ont été de nouveau arrêtés début juin 2009 et se trouvent en prison depuis. Le plus triste dans cette histoire, c'est que l'on apprenait hier que Tatiana avait perdu son bébé.

L'amnistie des femmes enceintes emprisonnées est une question intéressante, car comme le fait remarquer un commentaire : tous les prisonniers doivent être égaux et effectuer leur peine indépendamment de leur sexe, nationalité ou situation familiale et patrimoniale. Toutefois, l'article 25 de la déclaration universelle des droits de l'homme rappelle que "la maternité et l'enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciales". En France, malgré les peines alternatives (travail d'intérêt général, amende…) ou les aménagements de peine (libération conditionnelle, placement à l'extérieur…) environ une cinquantaine d'enfants naissent de femmes incarcérées chaque année.

Source photo : namarsh.ru


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