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Mise en garde par Oumar Ba

Par Bababe

Paroles d'un vieux peul...

On n’arrête pas la crue avec la  main

Et même la chèvre agacée finit par mordre

Les chiens à l’approche de l’hyène oublient leurs querelles

Le feu qui brûle au cœur de l’homme asservi

N’est ni noir, ni blanc.

Ceinturé de brindilles,

Le plus gros baobab ne résiste pas au feu

Nous sommes ces brindilles.

La vérité enfermée sous terre  

S’y amasse et un jour

Fait tout sauter.

La vérité est la seule encre

Où nous pussions tremper nos ghoulâm

Alors, je te le dis :

Jusqu’au jour de la liberté

Je puis me nourrir de tisons.

Oumar Ba   

Ce poème est tiré du livre de Hamidou Dia « Poètes d’Afrique et des Antilles » Anthologie

« Après Amadou Hampaté Ba, ce Ba de la Mauritanie est certainement l’un des plus grands traditionalistes africains » note Hamidou Dia


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