La redécouverte de l’hygiène naturelle

A la naissance de nos enfants, la question de la propreté n’est généralement pas dans les priorités. On se pose des questions sur l’allaitement, le portage, le coucher…Tout « naturellement » on se dit que bébé portera des couches (lavables ou pas, chacune selon ses choix). Pourtant que se soit historiquement ou géographiquement cela n’a rien de naturel. Les bébés n’ont pas toujours porté des couches et ne portent pas toujours des couches !


Quand m’a seconde fille a atteint « l’âge de la propreté » j’ai eu beaucoup de difficulté à gérer ce passage et de nombreuses questions ont alors émergées. Notamment, je me demandais comment avait-elle pu perdre à ce point conscience qu’elle faisait pipi ? Tout ce temps à organiser la vie de bébé autour des couches lavables ne pouvait il pas être orienté autrement ? C’est ainsi que le sujet de l’hygiène naturelle m’intéressait de plus en plus. Le fait de partager sur ce point avec d’autres soeurs m’a également motivé.
Après la naissance de « bébé 3 » j’ai alors essayé de mettre en pratique cette idée .J’utilisais des langes que je posais sous sa couverture et que je changeais dès qu’il faisait. Les premiers temps sont propices car on accorde beaucoup de temps à bébé (Allaitement, cododo…), puis c’est de moins en moins évident. Je ne suis pas une « super women » et j’ai fait ce que j’ai pu en alternant jetable, lavable et sans couche. Allah subhnaou wa ta’ala m’a vraiment faciliter en me donnant la possibilité de passer l’hiver au chaud comme les hirondelles ! Plus simple alors de laisser bébé sans couches même s’il a fallu un peu argumenter et, avec de l’aide plus motivée pour ne pas abandonner.
J’ai ainsi été étonnée de voir à quelle vitesse un jeune enfant était capable de comprendre et d’exprimer ses besoins si on lui accordait le temps nécessaire.
Mon fils venait d’apprendre à marcher et il commençait déjà à se diriger vers les toilettes quand il avait envie. Bien sur le défi est, à nous maman d’être attentive et d’essayer de se « connecter » au maximum car à cet âge il s’agit de petits signaux, d’attitudes ou de « timing » . Ce n’est pas forcément évident et il y a souvent des ratés. Mais quitte à faire des machines puisque j’utilise souvent des lavables je me dis autant y mettre ses vêtements s’ils sont mouillés.
Notre retour a chamboulé un peu l’organisation et , avec une maison à gérer ,3 enfants et l’IEF je fais comme je peux sans me mettre la pression. Et si je ne peux pas lui accorder toute l’attention que je souhaiterai j’essaie au moins qu’il ne perde pas conscience de ce besoin naturel de faire pipi. A18 mois il n’est pas encore totalement propre mais il fait souvent aux toilettes sur un petit rehausseur. Il exprime plus facilement l’envie de faire caca, alors que le pipi est plus dans son attitude il arrête ce qu’il est en train de faire. A moi de comprendre que c’est parce qu’il a envie (pas toujours le cas) et de faire vite ! Certains jours nous avons de belles surprises par la main il me conduit moi ou parfois sa grande soeur et installé il nous fait un petit pipi. Un bonheur partagé alors en famille car l’aînée est d’elle-même très partie prenante.
Un livre à lire tout à fait motivant « Sans couche c’est la liberté » Ingrid Bauer éditons instant présent.
Qu’Allah ta’ala nous facilite l’éducation de nos enfants. Qu’Allah ta’ala nous accorde la patience au quotidien.
As salam aleykoum wa rahmatoulahi wa baratouhou